Goizeder TABERNA

Le Gouvernement est prêt à "satisfaire" les demandes de rapprochement des détenus basques

A la suite de la rencontre avec son homologue espagnol le 2 septembre, la ministre de la Justice française s’est engagée à répondre aux demandes individuelles de rapprochement suivant certains critères.

Christiane Taubira, garde des Sceaux, a confirmé son engagement et celui du Gouvernement en faveur du rapprochement des détenus basques. (©Wikipedia)
Christiane Taubira, garde des Sceaux, a confirmé son engagement et celui du Gouvernement en faveur du rapprochement des détenus basques. (©Wikipedia)

Les ministres des Justices française et espagnole, Christiane Taubira et Rafael Catala, se sont réunis à Paris, mercredi 2 septembre. A la suite de la rencontre, la garde des Sceaux s’est dite disposée à répondre, au cas par cas, aux demandes de rapprochement de détenus basques se trouvant dans les prisons françaises.

Selon l'agence EFE, la ministre a affirmé qu’actuellement il y aurait six détenus basques à la prison de Mont-de-Marsan, la plus proche du Pays Basque, et que le reste des demandes seraient "satisfaites dans le respect de [certains] critères".

Dans ce sens, C. Taubira a souligné que le Gouvernement français "traite les demandes individuelles" et "accomplit son engagement pris" pour en informer les autorités espagnoles. Elle a précisé que les demandes individuelles étaient examinées selon des critères liés à la durée de la peine ou aux conditions de sécurité des établissements, et "de manière générale, elles doivent être en adéquation avec le principe de proximité avec leurs familles et de réinsertion".

Par ailleurs, les deux ministres ont déclaré que leur collaboration est "excellente". Ils ont affirmé que le transfert de prisonniers basques "se réalisait de façon transparente".

Pour sa part, Rafael Catala a insisté sur le fait qu’il y a un échange d’informations "permanent" et que l’Etat espagnol "maintient sa politique pénitentiaire et sa ligne de conduite". Il a ainsi précisé ses propos : "lorsqu’il y a des décisions individuelles, lorsqu’il y a une volonté de réinsertion, de renoncement à l’appartenance à l’organisation armée, (…) on peut aussi engager ce type de mouvements, et c’est ce qui se passe des deux côtés de la frontière". Il semblerait que les critères ne soient pas les mêmes des deux côtés de la frontière, malgré l’image d’unité souhaitée.