Justine Giraudel

Baleapop squatte Ducontenia

Du 5 au 9 août, le festival Baleapop s'installe dans le parc Ducontenia de Saint-Jean-de-Luz, pour la deuxième année consécutive.

En 2014, le festival Baleapop s'installait "de façon pérenne" dans la commune de Saint-Jean-de-Luz. © Baleapop
En 2014, le festival Baleapop s'installait "de façon pérenne" dans la commune de Saint-Jean-de-Luz. © Baleapop

La sixième édition du festival Baleapop, du 5 au 9 août, se veut "ambitieuse" grâce à un travail collégial "où tout le monde est à sa place", explique l'une de ses fondatrices Jeanne Boulard. Une ambition qui n'a pas vocation à faire venir de grosse têtes d'affiches, mais souhaite développer son versant écolo et mettre la langue basque à l'honneur. Le tout dans un cadre rêvé par les organisateurs : le parc Ducontenia et la ville de Saint-Jean-de-Luz.

"A l'origine, le projet de festival a été pensé pour le parc", explique la jeune femme. Il aura fallu attendre la cinquième édition pour que les attentes d'une équipe "à 90 % composée de luziens" soient comblées, et ce "de façon pérenne". Après trois années passés à Guéthary, un détour par Bidart, la Mairie de Saint-Jean-de-Luz a accepté d'accueillir le festival musical du collectif Moï-Moï. "Une programmation pointue mais jamais abstraite", "exigeante et ouverte", mêlant la fête aux arts.

Pour Jeanne Boulard, les enjeux de Baleapop se situent au-delà du programme musical concocté par une commission de mélomanes. L'équipe a pris à bras-le-corps le partenariat noué avec Bizi Garbia : "Nous avons développé un sytème hyper-vert", allant de la récupération du bois à la mise en place de compostage, au traitement des déchets plastiques… Sans oublier les toilettes sèches du festival Euskal Herria Zuzenean.

Deuxième aspect sur lequel les bénévoles ont concentré leur attention : la partage de la culture basque et sa transmission. Après avoir développé l'usage de la communication bilingue sur de précédentes éditions, certains supports sont désormais "entièrement en euskara". C'est notamment le cas des bars: des guirlandes de dictionnaires pendent tout au long des buvettes. Une incitation ludique à l'usage de la langue basque, récompensé grâce à une collection de cartes à gages. La dynamique est reconnue et soutenue par l'Office public de la langue basque et l'Institut culturel basque.

En dépassant le cap des cinq ans, l'évènement a gagné en maturité, les équipes sont rodées. L'implantation dans la cité luzienne est peut-être arrivée à point nommé. "Nous sommes aujourd'hui plus armés qu'au moment de la première édition". Le point le plus délicat reste la relation avec les riverains, peu coutumier de l'agitation nocturne (et diurne) du parc Ducontenia. "Nous avons commencé à envoyer des courriers dès le mois de janvier, et faisons notre maximum pour communiquer le mieux possible".

Un samedi soir "hors les murs"

Nouveauté de l'édition 2015, la soirée du samedi sera entièrement gratuite et "hors les murs" du parc. L'enthousiasme se transportera dans la ville : suite à un karaoké géant, place Louis XIV, un cycle de concerts est organisé dans six bars. Rock, folk, pop, électro, garage… Des artistes reconnus pour être doués et "sympas. Ils restent souvent avec nous pendant trois jours, alors il vaut mieux qu'ils le soient."