Argitxu Dufau

Le retour en bus mouvementé

La première nuit des Fêtes de Bayonne se serait déroulée "dans une ambiance relativement calme avec néanmoins quelques incidents à la halte routière", d'après la sous-préfecture. Du fait de l'annulation de tous les trains de nuit, les bestazale se sont agglutinés place des Basques pour prendre le bus, provoquant bagarres et violences. Une image des Fêtes loin de la carte postale.

 

Les bestazale ne pourront pas rentrer chez eux en bus. © Gaizka IROZ
Les bestazale ne pourront pas rentrer chez eux en bus. © Gaizka IROZ

Des centaines de bestazale se trouvent au dépourvu depuis que la SNCF a annulé ses trains de nuit pendant les Fêtes. Ils étaient nombreux mercredi 29 juillet à rentrer chez eux en bus. Plus que d'habitude. Ce qui a causé des débordements.

D'après la sous-préfecture de Bayonne, "la première nuit des Fêtes de Bayonne s’est déroulée dans une ambiance relativement calme avec néanmoins quelques incidents rencontrés à la gare routière lors de la montée dans les bus à compter de 3 heures du matin et jusqu'à 4h45". D'après des témoins, jeudi au petit matin, la place des Basques a été le théâtre de nombreuses bagarres.

Un afflux de passagers a été constaté par rapport à l'an dernier, "probablement la conséquence de la suppression des trains spéciaux de la SNCF suite à un mouvement social", indique le communiqué de bilan de la sous-préfecture.

La première soirée se serait "relativement" bien passée grâce à un dispositif mis en place à la dernière minute. "Dès que nous avons eu connaissance de la grève, nous nous sommes réunis pour en évaluer l'impact et gérer au mieux l'afflux de personnes. Nous avons augmenté les effectifs de policiers", explique le sous-préfet, Patrick Dallennes. Il aurait aussi demandé "un supplément de cars inter-urbains".

Chansons paillardes et renvois gastriques

Bagarres, agressions verbales, sexistes, dégradations et irrespect est le quotidien des conducteurs de bus durant cinq nuits. "L'ambiance dans la journée est sympa, il n'y a pas vraiment de problèmes. Il faut surtout gérer le nombre de passagers", commente une conductrice de bus. "Le problème, c'est la nuit, tous les passagers sont alcoolisés, il y a beaucoup de bagarres, de dégradations de matériel...". Sans oublier les bestazale qui fument sans problème, les chansons paillardes inaudibles et autres renvois gastriques. Une situation qui ne risque pas de s'améliorer avec l'accroissement de bestazale qui rentrent en bus. "Tous les chauffeurs soufflent à la fin des Fêtes", conclut la conductrice.