Argitxu Dufau

Colette Capdevielle à l'heure du bilan de mi-mandat

La députée de la cinquième circonscription est revenue sur son action locale et à l'échelle de l'Hexagone.

La députée a reçu la presse dans sa permanence à Bayonne ©Gaizka IROZ
La députée a reçu la presse dans sa permanence à Bayonne ©Gaizka IROZ

Colette Capdevielle, députée socialiste de la cinquième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, a fait le bilan de ses trois années de mandat.

Elle se réjouit d'abord du maintien de la Caisse d'allocations familiales (CAF) à Bayonne. "Pour un technocrate parisien il n'y avait pas de raison de maintenir la CAF dans ce territoire, c'est le seul endroit où il y en a deux", commente-t-elle. Le combat reviendrait sur le tapis en 2017. 

Favorable à la collectivité territoriale et, faute de mieux à l'EPCI (établissements publics de coopération intercommunale), la députée pense que l'avenir est dans une grande intercommunalité pour des questions "d'économie et d'efficacité". "Dans cette grande région, s'il n'y a pas d'intercommunalité, il n'y aura plus de Pays Basque", rajoute-t-elle. Elle se félicite que l'Assemblée nationale ait maintenu le seuil de 20 000 habitants pour constituer une coopération intercommunale. "C'est une bonne échelle", souligne-t-elle. D'ailleurs, les EPCI à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants se verront doter d'un conseil de développement.

Elle s'est aussi exprimée sur le processus de paix et la Conférence humanitaire pour la paix du 11 juin, à Paris. Elle évoque "un succès" de la rencontre en la qualifiant "d'historique". Alors que certains députés auraient reçu des pressions de la part du gouvernement français, Collette Capdevielle dit ne pas en avoir subies. Elle affirme avoir évoqué le sujet avec la garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui serait "pour l'application des droits communs pour tous les prisonniers".

Ratification de la charte

Elle se félicite aussi de la ratification de la charte européenne des langues régionales : "je pense qu'on va y arriver". Pourtant, le tissu associatif, notamment Euskal Konfederazioa, s'inquietent de l'interprétation du texte qui serait soumis au vote des parlementaires et craint une "remise en cause du travail mené ces quinze dernières années" par un renforcement de la place du français. "Ce n'est pas un pas en arrière, assure-t-elle, la ratification est indispensable".

Colette Capdevielle a profité de son bilan d'étape pour annoncer "une innovation". Elle lance un appel à tous les volontaires pour monter un groupe de travail pour choisir ensemble de quelle manière sera distribuée la réserve parlementaire. Le faire seule serait "trop arbitraire", selon elle. Elle considère qu'un groupe mixte de 21 personnes serait idéal. Les 130 000 euros seront distribués de façon collective.