"Le réseau biomasse est en bonne voie !" s'est félicitée Martine Bisauta sur les réseaux sociaux, ce vendredi 4 juillet. Avec 4 millions d'euros de financements publics, la Mairie de Bayonne devrait lancer la construction d'une chaufferie au début de l'année 2016. Approvisionnée en bois, elle permettra à 10 % des Bayonnais de se chauffer grâce à l'énergie renouvelable, délaissant ainsi le gaz.

Le Fonds européen de développement régional (FEDER) devrait verser 2 millions d'euros pour ce projet, auxquels s'ajouteront 1 600 000 euros de L'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie (ADEME – Ministère de l'écologie) et 600 000 euros du Conseil départemental. Soit plus de 4 millions d'euros de financements publics pour un projet estimé à 10 millions (la somme restante étant prise en charge par le délégataire de service). Une victoire pour l'adjointe bayonnaise.

La chaufferie sera installée sur un terrain municipal des Hauts de Bayonne, face aux immeubles Breuer. La Mairie, à l'origine de ce projet, l'a délégué à Dalkia (la filiale écolo d'EDF) pour une période de 24 ans. "Nous n'avions pas les compétences en interne pour le gérer et avons donc lancé un appel d'offres". Deux contraintes devront être respectées : le prix (inférieur de 5 % à celui du gaz) et la provenance du bois (l'approvisionnement se fera sur un périmètre de 90 kilomètres autour de Bayonne).

Le périmètre desservi couvre la ZUP, les résidences du Grand Basque, le stade Didier Deschamps... Il représenterait 10 % de la population bayonnaise et plusieurs bâtiments municipaux. Les habitats collectifs, bénéficiant d'une chaudière commune, pourront faire le choix de l'énergie renouvelable ainsi que les maison individuelles. La Mairie devrait signer un arrêté imposant le raccordement au réseau de chaleur à toutes les nouvelles constructions de ce périmètre.

Ce système de biomasse serait le plus important du genre en Aquitaine, selon M. Bisauta, et le développement des énergies renouvelables indispensable à "cette société, où tout va de travers". D'autres projets de ce type voient le jour au Pays Basque, où la production des énergies renouvelables ne représenteraient que 1,5 % de la production énergétique. "On protège l'avenir" assure-t-elle, en proposant une énergie maîtrisée au niveau local et génératrice d'emploi. Pour l'usager, l'avantage serait la stabilité du coût dans une période où les énergies fossiles sont amenées à se raréfier.