Argitxu Dufau

"Biarritz Pays Basque", une marque pour l'ensemble du territoire

Mardi 16 juin, Max Brisson a dévoilé la nouvelle politique touristique du département. Par la création de la marque "Biarritz Pays Basque", le Comité départemental du tourisme entend bien continuer à se développer.

Max Brisson défend la marque "Biarritz Pays Basque" (©Isabelle Miquelestorena)
Max Brisson défend la marque "Biarritz Pays Basque" (©Isabelle Miquelestorena)

Max Brisson, nouveau président du Comité départemental du tourisme (CDT) Béarn-Pays Basque, a donné sa première conférence de presse pour annoncer la nouvelle stratégie. Dorénavant, il met l'accent sur deux destinations : une au Pays Basque et l'autre dans le Béarn.

Pour cela, une marque a été déposée depuis le 9 juin dernier : "Biarritz Pays Basque". Le projet sera soumis au vote du Conseil de destination le 8 juillet prochain.

Une marque qui peut paraître réductrice mais que Max Brisson défend : "l'idée est de fédérer les acteurs institutionnels et professionnels". Ce choix de dénomination au niveau de l'Hexagone est perçu comme "une chance" par ses défenseurs. Pour eux, Biarritz apporte au Pays Basque et vice-versa.

Vingt autres marques de ce type ont été attribuées à des territoires plus étendus ce qui représenterait "une grande chance" pour le Pays Basque.

Un budget de 3 millions d'euros sera débloqué pour les deux destinations misent en avant dans les Pyrénées-Atlantiques. Impossible de savoir si le budget sera scindé en deux de manière égale entre le Pays Basque et le Béarn.

Une somme conséquente pour mettre en place plusieurs dispositifs au-delà d'une campagne de communication basique. Il s'agit aussi de faire face à des freins comme la saisonnalité marquée, l'accessibilité, des mouvements de saturation ou la qualité des eaux. Plusieurs chantiers seront donc lancés pour y remédier ainsi que le transfrontalier ou la culture.

Ne pas ressembler à un Cannes

Reste à savoir de quelle manière puisque Max Brisson refuse l'idée même de ressembler "à un Cannes" ou de "folkloriser" le territoire. Pourtant, les schémas restent classiques comme la mise en avant du golf, de la thalassothérapie, du surf... Tout en voulant cibler les familles. Une volonté de jouer sur tous les tableaux assumée : "nous sommes à la fois la mer, la montagne, la ville et la campagne".

Une stratégie qui vise à intensifier l'activité sur les mois d'été mais aussi étaler la fréquentation sur le reste de l'année. D'ailleurs, pour affiner le travail, plusieurs enquêtes seront soumises aux visiteurs pour répondre à leurs besoins en matière de services et activités. En revanche, aucun habitant du territoire ne semble être sondé alors que ce changement de fréquentation pourrait avoir des conséquences directes sur leur vie quotidienne.

Max Brisson dresse un bilan sans appel du précédent bureau dont il prend la suite : "nous avons trouvé un CDT pas particulièrement en forme, j'ai un regard sévère, ce n'était pas une bonne stratégie".