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Statu quo pour Goxoki

Après sept semaines de grève, l'intersyndicale du Centre Hospitalier de la Côte Basque de Bayonne et le Collectif des familles des résidents de Goxoki alertent sur le statu quo des EHPAD, et réclament un médiateur. 

Syndicats et Collectif dénoncent une "maltraitance institutionnelle". © Isabelle MIQUELESTORENA
Syndicats et Collectif dénoncent une "maltraitance institutionnelle". © Isabelle MIQUELESTORENA

En grève illimitée depuis le 15 avril dernier, les syndicats CGT, CFDT et UNSA du Centre Hospitalier de la Côte Basque de Bayonne (réunis en intersyndicale) ont convoqué la presse pour faire état du statu quo réservé aux services gériatriques du territoire, et plus particulièrement à l'EHPAD Goxoki. Ils réclament l'intervention d'un médiateur. Le Collectif des familles de résidents de Goxoki se joint à eux pour tenter de mobiliser financeurs et politiques.

Suite à plusieurs rencontres avec la direction de l'hôpital, un dispositif d'accompagnement a été mis en place pour "compenser la suppression d'interventions effectuées par des infirmiers libéraux" : deux aides-soignants "à mi-temps thérapeutique lourdement handicapés et un élève infirmier le week-end", lesquels ne peuvent compenser la suspension des sept professionnels. Une atteinte à la qualité des soins et aux recommandations préconisées par la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie, stipule la lettre envoyée aux élus et organismes concernés.

La direction de Goxoki a elle-même ciblé ces problèmes, dans une note de réorganisation des structures adressée aux administrateurs du conseil de surveillance, le 12 mai 2015. Le Conseil départemental (rencontré via un directeur des services le 29 avril) et l'Agence Régionale de Santé DT 64 (une rencontre est prévue le 10 juin) restent muets. C'est pourquoi l'intersyndicale réclame un médiateur "pour envisager une issue à ce conflit".

Rappelant "le droit [pour leurs parents] de terminer leur vie dans le respect et la dignité, avec des soins de qualité et sans être transbahutés d'une structure à une autre", et le coût pour les résidents d'un hébergement en EHPAD (1 600 à 1 800 euros déduction faite des aides), les 34 familles du Collectif multiplient les courriers et autres demandes de rendez-vous. Plus de refus que de retours.

Une manifestation est prévue samedi matin, aux Halles de Bayonne.