Le 29 mai dernier, les militants socialistes des Pyrénées-Atlantiques votaient en faveur de la liste validée par le Conseil fédéral. Jugée "un peu trop à gauche" par certains élus, elle était concurrencée par une deuxième se voulant plus représentative de l'ensemble des sensibilités du parti". Si les militants ont bien tranché, le processus de désignation pourrait encore réserver des surprises.

Il semblerait que la commission d'investiture puisse intervenir dans le processus de désignation, explique Andde Sainte-Marie, pour de possibles rééquilibrages. Les déçus d'une liste "trop frontiste" devraient poser un recours, il faudrait donc attendre cet été pour que soient officiellement présentés les candidats.

Andde Sainte-Marie est bien candidat sur la première liste (mais n'apparaîtrait pas sur la seconde). "En tant que membre d'ELB et d'EHLG, je souhaite prioriser l'agriculture durable au Pays Basque (…) et renforcer la collaboration du Conseil régional à la politique linguistique, la promotion de l'euskara". Attentif aux élections qui se sont déroulées au Pays Basque Sud, il souhaite aussi que le nouveau programme politique de la Navarre lui permette d'intégrer l'Eurorégion. "Ce qui nous permettra de commencer à articuler le Pays Basque dans son ensemble."

L'abertzale ne craint-il pas de porter un message paradoxal, en participant à une liste ouverte du PS ? Non, car il souhaite soumettre certains sujets à la discussion. Sur la question sensible du processus de paix : "la liste dans laquelle je serai se prononcera clairement par rapport au processus en cours au Pays Basque." Même discours concernant la LGV, Andde Sainte-Marie souhaite "rester cohérent avec [son] mode de pensée". "Ne pensez pas qu'au sein du PS les points de vue sont tranchés, d'un côté comme de l'autre. Nous irons en campagne avec une position commune, après discussion collective."