Le procès de sept membres d'Ernai (organisation de jeunes abertzale de gauche du Pays Basque Sud) et d'une journaliste de Topatu.info aurait dû avoir lieu jeudi 28 mai, à l'Audience Nationale de Madrid.

Accusés "d'apologie du terrorisme" lors d'un meeting politique, leur procès est finalement reporté au 11 juin prochain. Lors de leur entrée dans la salle d'audience, les huit jeunes ont arboré un t-shirt avec les portraits de sept jeunes arrêtés la semaine dernière et condamnés à six ans de prison pour appartenance à l'organisation de jeunes indépendantistes basques, Segi, qui n'existe plus aujourd'hui.

Les jeunes appelés à la barre ont aussi reproduit un "herri harresia" (mur populaire, en basque) en criant "euskal gazteria, aurrera" (la jeunesse basque en avant, en basque), faisant référence au dernier en date à Gasteiz, le 18 mai dernier, pour empêcher des arrestations.

Face à cela, la juge Angela Murillo a fait sortir les accusés ainsi que la presse en leur faisant, pour certaines, effacer leurs photos au passage. Ils les ont ensuite à nouveau fait entrer pour leur annoncer le report de l'audience.

Un militant d'Ernai et Iraitz Salegi, la journaliste, risquent 18 mois de prison et les six autres 24 mois.

Le militant Periko Solabarria, âgé de 85 ans, devait aussi être jugé pour avoir pris la parole lors d'un meeting. Mais il a été averti hier qu'il ne serait finalement pas jugé.