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Deux personnes arrêtées après la découverte d'armes présumées appartenir à ETA

La police française, en collaboration avec la Guardia Civil, a perquisitionné jusqu'à 17 heures, le 28 mai, une villa biarrote, dans laquelle elles ont trouvé armes et matériels explosifs, supposés appartenir à ETA. Dans le cadre de cette opération, deux personnes, Nathalie Chasseriaux et son compagnon, ont été arrêtées.

Un rassemblement a dénoncé les arrestations du 28 mai, à Biarritz. © Bob EDME
Un rassemblement a dénoncé les arrestations du 28 mai, à Biarritz. © Bob EDME

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur espagnol a informé de la détention de deux personnes, un homme et une femme, pour leur présumée "collaboration" avec ETA, dans le cadre d'une opération baptisée ‘Brique’. Euskal Irratiak avait identifié la femme comme étant Nathalie Chasseriaux, et l'homme (dont seules les initiales T. V. ont été diffusées). Selon le ministère, les agents auraient trouvé "des armes à feu et des explosifs" dans la villa, propriété de la femme arrêtée.

La Guardia Civil a fait référence à l'annonce d'ETA du 19 juillet 2014, qui rendait compte du démantèlement, déjà achevé, des structures logistiques et opérationnelles liées à la pratique de la lutte armée. L'organisation signalait alors qu'elle était en train de réaliser une restructuration interne, qui envisageait la création d'un groupe "technico-logistique" chargé "d'achever le scellé de l'armement".

Ainsi, la Guardia Civil a trouvé et emporté un nombre considérable d'armes et autres matériels lesquels, est-il textuellement indiqué, "pourraient avoir été utilisés par l'organisation pour mener à bien une sorte de mise en scène similaire à celle menée auprès des vérificateurs internationaux en février dernier". Après leur comparution à Bilbo, pour informer du fait qu'ETA avait "scellé et mis hors d'usage" une part de ses armes et explosifs, plusieurs membres du groupe de vérification étaient appelés par l'Audience Nationale espagnole.

"Dans la villa perquisitionnée aujourd'hui, qui ferait partie de cette branche 'technico-logistique', un arsenal composé d'armes à feu a été découvert, ainsi que du matériel explosif, qui restent encore à quantifier. Du matériel habituellement utilisé par ETA pour falsifier des plaques d'immatriculation a aussi été saisi", précise l'Institut armé.

Fernández Díaz

Au cours de sa déclaration au Congrès, le ministre de l'Intérieur espagnol, Jorge Fernadez Díaz, a estimé que l'opération policière serait "la plus importante dans son genre depuis 2002, dans le territoire français". "Si ETA ne se dissout pas volontairement, il sera contraint de le faire. Si l'organisation a pu penser un moment qu'elle allait négocier avec le gouvernement en utilisant les armes et explosifs à leur disposition, qu'elle sache que nous allons les lui retirer", a affirmé le ministre.

Rassemblement

Pour protester contre cette opération policière, un rassemblement est prévu à ce soir 19 heures, place Clémenceau à Biarritz.

Traduction de NAIZ