Dimanche 31 mai, à 16 heures, le père Louis-Edouard Cestac sera béatifié à Bayonne par le cardinal italien Angelo Amato. Le prêtre du diocèse de Bayonne et fondateur de la Communauté des Servantes de Marie et des Bernardines sera mis au rang des bienheureux dans la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne.

Un événement célébré en grande pompe par le diocèse puisque 2 200 personnes sont attendues à la cathédrale, 600 dans le cloître aménagé pour l'occasion et 700 à la cathédrale Saint-André où seront installés des écrans géants.

Présenté devant la presse ce matin, mercredi 27 mai, par l'évêque Mgr Aillet, l'abbé Landart et des sœurs de la Communauté des Servantes de Marie, les organisateurs sont restés discrets sur le coût de la célébration. Le budget ? "Il augmente tout le temps", plaisante l'abbé Landart. En insistant, ils laissent entendre que les installations techniques "qui coûtent cher" représentent 35 000 euros "soit 80% du budget", reste à faire un produit en croix... "Mais c'est un investissement pour l'éternité". Amen.

Le père Cestac (1801-1868), à qui l'on doit un miracle en 1939, était un professeur aidant les jeunes filles des campagnes à apprendre à lire et écrire ou venant en aide "aux prostituées repenties". L'histoire catholique dit qu'un fermier blessé à la jambe aurait survécu à sa blessure lorsque son fils implora le père Cestac, sur son lit de mort. Un miracle reconnu par le Vatican qui le béatifiera dimanche. Il serait aussi à l'origine de la création de 146 écoles et il est reconnu pour ses métodes d'agriculture.

Cours Cestac

C'est aussi le nom donné a une école catholique traditionaliste hors-contrat de Biarritz. Une idée de Mgr Aillet ? "Pas du tout. C'est sans doute parce que c'est l'année Cestac. Son nom n'est pas une marque déposée", répond l'intéressé, réfutant toute relation avec cette école "qui dépend d'un groupe de parents".

La prochaine étape pour le père Cestac pourrait être la canonisation. Pour cela, un miracle postérieur à sa béatification doit être reconnu. Pas si simple. En effet, la reconnaissance de son miracle a été le fruit de beaucoup de travail de la part de chercheurs et sœurs durant des années.

Le dernier événement de ce type en date était la canonisation de Saint-Michel-Garicoïts, en 1947, originaire d'Ibarre. Une école intégriste très controversée de Domezain porte aujourd'hui son nom.