Les écoles de Larrau, Hélette, Montory et Lantabat et d'autres du Béarn, toutes membres de l'Association des écoles rurales et publiques (Aderp), sont occupées depuis ce matin pour demander à la Direction académique des services de l'éducation nationale (Dasen) de revenir sur le refus de dérogation pour l'inscription d'enfants en classe unique.

A Montory, treize parents d'élèves sur quatorze sont mobilisés pour faire des tours de garde. A 13 heures, des habitants du village rejoignaient les manifestants. En début d'après-midi, les élus locaux devaient faire de même. L'occupation des locaux est reconduite à demain, mercredi 27 mai.

Suite à la décision de la Dasen, ces écoles ne pourront pas accueillir des enfants de moins de cinq ans en classe unique. Elle compte remédier à cette problématique par la formation de regroupements pédagogiques intercommunautaires (RPI). L'inspectrice de circonscription aurait appelé, ce midi, l'école de Montory pour lui proposer la formation d'un RPI avec Licq et Laguinge.

"Notre première réponse serait de scolariser ces enfants [dans leurs communes]", explique la responsable de l'association de Montory. Les parents d'élèves de la petite école voient dans la formation du RPI un danger de fermeture, d'"au moins", une des trois écoles, la suppression des postes de cantine, des postes d'entretien, et d'enseignants. Ils estiment que dans le cas où les effectifs de l'école sont positifs, la proposition d'un RPI ne serait pas "très judicieuse, ni démocratique puisque les élus n'avaient pas auparavant été consultés".