Justine Giraudel

La motion B emporte 60 % des voix socialistes sur le BAB

La motion portée par le gouvernement socialiste a recueilli 53 % des voix sur le département. Des chiffres serrés : au Pays Basque, celle des "frondeurs" a remporté la majorité sur les communes du BAB.

Les militants socialistes ont choisi de soutenir le gouvernement pour l'orientation du parti jusqu'en 2017.
Les militants socialistes ont choisi de soutenir le gouvernement pour l'orientation du parti jusqu'en 2017.

Jeudi 21 mai, les militants étaient appelés à choisir l'orientation qui dirigera les instances socialistes jusqu'à la fin du mandat de François Hollande. La motion A, portée par la gouvernement et le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a recueilli 53 % des voix sur les Pyrénées Atlantiques. Celle "des frondeurs" (considérés "plus à gauche") remportait 39 % des suffrages sur le département, et près de 60 % sur les sections de Bayonne, d'Anglet et de Biarritz.

Marie-Christine Aragon, conseillère générale et élue dans l'opposition bayonnaise se dit "très satisfaite" qu'un certain nombre de sections aient suivies "la ligne plus à gauche" portée par Christian Paul (le député de la Nièvre vise le premier secrétariat du Parti). "Cette ligne n'est pas anti-François Hollande, elle demande à ce que le programme de 2012 soit respecté tel qu'il était à l'époque".

Partisante et mandataire de la motion B, elle regrette de se "retrouver avec des décisions non programmées" : la loi Macron, "dans son ensemble", les aides accordées aux entreprises "sans contre-partie", des reculs sociaux "sur les droits syndicaux"… Le vote des « frondeurs » n'aurait pas vocation à déstabiliser le gouvernement, "mais à lui rappeler ses engagements, afin qu'ils soient respectés et que nous retrouvions nos électeurs".

Autre son de cloche du côté de la députée Colette Capdevielle. Face aux critiques, elle ne voit rien "qui ne soit pas en conformité avec le projet porté en 2012." A leur accession au gouvernement, les socialistes n'avaient "pas pris la mesure de la gravité, il a donc fallu agir". Les deux motions marqueraient bien deux tendances, mais pas de scission pour autant : "certains veulent qu'on aille plus vite, d'autres sont très réalistes et préfèrent avancer de manière plus collaborative".

Les militants socialistes seraient "conscients des difficultés et des besoins de réformes" sur l’État français, et auraient ainsi "conforté et soutenu" le gouvernement, "dans une période difficile". Au niveau hexagonal, 60% d'entre eux ont voté pour la motion A et 30% pour la B.