Dans le cadre de la dynamique pour l'exercice du droit de décider, le mouvement Gure Esku Dago (GED) a commencé à s'organiser dans certaines communes du Pays Basque Nord. Tout comme les 170 groupes locaux du Pays Basque Sud, les organisateurs souhaitent promouvoir la réflexion et la mobilisation à travers, entre autres, des projections du film "Jostunak" et des journées ateliers.

Le film "Jostunak" sera projeté demain 22 mai, à 19h30 au Musée Basque de Bayonne et au bar Xaia de Pausu. Dans les jours suivants, le film sera aussi vu et débattu à Saint-Palais le 29 mai, à Hasparren le 5 juin et à Urrugne le lendemain. Dans la continuité de la séance ciné-débat, et au vu de l'événement central du 21 juin, des journées "Jostunak" seront organisées dans divers communes. Elles consisteront à coudre des bouts de tissus destinés à former des urnes. Chaque morceau de tissu représenterait l'engagement et la contribution de chacun dans l'exercice du droit de décider.

Le 21 juin, des événements auront lieu dans la majorité des capitales du Pays Basque. Ce sera le cas aussi pour Bayonne. Les organisateurs espèrent rassembler et sensibiliser la société civile autour de la demande du droit de décider de chaque citoyen au Pays Basque. L'an dernier, 150 000 personnes s'étaient réunies pour cette initiative, reliant Durango à Iruñea par une gigantesque chaîne humaine. Quelques jours avant, environ 500 personnes s'étaient spontanément mobilisées à Dancharia, Izpeguy, Sare, Hendaye ou encore Larrau, démontrant un soutien, au-delà des frontières, au mouvement pour le droit de décider.

Le droit de décider serait l'exercice d'un droit démocratique fondamental, autrement dit le droit à participer et à décider directement sur les questions qui préoccupent les citoyens et leur condition de vie. Les partis politiques ne feraient pas partie de Gure Esku Dago, qui se définit comme une "dynamique populaire". "Quelle politique d'agriculture voulons-nous ? Quelle éducation souhaitons-nous pour nos enfants ? Quel type de transport désirons-nous ?", telles sont les interrogations qu'adressent les organisateurs à la société basque. Il s'agirait pour Gure Esku Dago d'impulser la tendance à appréhender ces problématiques collectivement, explique Amets Arzallus.