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Le modèle actuel de financement de la LGV ne serait pas viable

C'est ce qu'indique le Tribunal des comptes espagnol dans le rapport de fiscalisation du financement des infrastructures ferroviaires sur la période de 2011 à 2013, approuvé au cours de sa dernière séance plénière : le modèle actuel de financement de la LGV ne serait pas viable.

Chantuer de la LGV à Bergara. © Andoni CANELLADA / ARGAZKI PRESS
Chantuer de la LGV à Bergara. © Andoni CANELLADA / ARGAZKI PRESS

Dans un rapport sur la fiscalisation de la financiation des infrastructures ferroviaires en 2011 et 2013, le Tribunal des comptes espagnol a conclu que L'Adif (administrateur espagnol public des infrastructures ferroviaires) serait trop endetté, et aurait des difficultés à l'avenir. L'organisme se réfère à la redevance touchée aujourd'hui par l'Adif Grande vitesse de la part de le Renfe, et à celle qu'il devrait encaisser de la part des futurs opérateurs privés. Ses derniers entreront prochainement en compétition pour le transport des voyageurs.

Le Tribunal des comptes assure que ces quantités seront "insuffisantes" pour couvrir l'ensemble des coûts d'entretien de l'infrastructure, et ne "garantiront pas sa viabilité économique".

Les opérateurs souhaitent une baisse de la redevance

Cependant, les opérateurs privés et la Renfe ont demandé une réduction de ces taxes, afin d'assurer la rentabilité du trafic ferroviaire. A l'opposé, le Tribunal des comptes indique que, face à "la future libéralisation du transport ferroviaire, il faudrait que les opérateurs puissent payer, entre tous, l'ensemble des coûts d'entretien de la voie, frais financiers et d'amortissement inclus". Ce qui éviterait, ainsi "que se produisent des transferts de fonds du secteur public au privé".

Les redevances touchées actuellement par l'Adif sur les trains circulant sur les lignes à grande vitesse couvrent seulement 49 % et 50,6 % des coûts engendrés par cette infrastructure. Sur les différentes lignes, alors que la LGV Madrid-Séville couvre 124 % des coûts totaux, elles financent à peine 65 % de l'entretien de la ligne de Barcelone. Un pourcentage réduit à 16 % pour celle de Valladolid. 


Face à ces informations, le rapport recommande au ministère du Développement et à l'Adif "d'introduire le principe de rationalité sur l'exécution des dépenses, en limitant les investissements qui seraient hautement déficitaires". Il les assigne à "ajuster les investissements aux infrastructures sur les perspectives de financement existantes, en priorisant l'évaluation socioéconomique des projets, l'efficacité dans l'application des ressources et en ne s’engageant pas dans ceux qui ne seraient pas rentables."

Traduction de NAIZ