Des bruits de couloirs de stades courent au sujet d'une fusion possible entre les deux clubs professionnels de rugby Aviron Bayonnais et Biarritz Olympique Pays Basque.

Une réflexion serait en marche. Un emploi du conditionnel obligatoire : les deux clubs du Pays Basque Nord refusent de communiquer. En revanche, les supporters bleu et blanc ne gardent pas la langue dans leur poche.

Ils ont demandé à rencontrer les dirigeants du club bayonnais ce mercredi 13 mai à 18h30 au siège de l'Aviron. Un rassemblement est organisé devant les locaux au même moment. La rencontre est très attendue.

Au-delà du refus catégorique, de penser même, à une quelconque fusion, les supporters déplorent l'absence de communication et de clarté des dirigeants des différents clubs. "Tout s'est visiblement fait par dessous, regrette Jacques Noble, président de Peña Baiona. Nous voulons rester bayonnais".

Un sentiment de "mensonge" partagé par les autres clubs de supporters. Manex Meyzenc, président des Socios bayonnais, ne comprend pas "comment quatre personnes peuvent décider de quoi que ce soit dans le dos de milliers de supporters et de centaines d'actionnaires".

Eclaircir la situation

Signée ou pas, il est clair pour eux qu'une petite révolution est en marche côté dirigeants. Pour les supporters, il est évident que la question est "économique". La réunion est très attendue pour éclaircir la situation, obtenir des réponses franches et précises ainsi que la garantie que l'année prochaine il y aura bien un club bayonnais et un autre biarrot.

L'heure n'est pas à l'écriture de nouveaux hymnes ni au choix de la couleur des nouveaux maillots. Si réflexion il y a, M. Meyzenc appelle à une réflexion avec "tous les membres qui participent à ce projet : actionnaires, supporters... Aussi les gens du [Pays Basque] Sud. Si vraiment on veut créer un club basque, il faut assurer leur présence, poursuit-il, s'il faut trouver une solution, il ne faut pas le faire comme cela".

Le président des Socios rouges et blancs, Nicolas Brusque, joint par téléphone n'a pas souhaité répondre à nos questions. "Une communication sera faite rapidemment à ce sujet, et nous ne voulons pas surenchérir par rapport à tout ce qui se dit, le vrai, le faux et ce qui est extrapolé". N. Brusque attend une réunion avec les autres membres du club de supporters pour en être "leur porte-parole".