En réaction au débrayage des salariés de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de Bayonne du 12 mai, Isabelle Selonel, directrice adjointe de la CPAM de Bayonne, a répondu à leurs revendications, argumentant le bon placement du secteur de Bayonne en comparaison au reste de l'Hexagone.

La directrice adjointe tient à préciser que cette mobilisation est minoritaire et locale. "Ils n'étaient que 37 % des salariés à manifester ce matin [pour le 12 mai] sans être soutenus par un grand mouvement national". D'autre part, la dernière enquête nationale de la CPAM estime que 97 % des clients du secteur de Bayonne se disent satisfaits des services de la société privée.

"Des contraintes prévisibles"

Les contraintes que dénoncent les salariés "étaient prévisibles", concède I. Selonel. L'Etat mène des politiques d'austérité depuis dix ans, aujourd'hui, "les budgets sont limités mais stables", affirme-t-elle.

Elle reconnaît le retard de délai pour les remboursements des clients de la CMU, "particulièrement en début d'année, dû en grande partie à la grève des médecins", mais la situation serait maintenant régulée.

La CPAM mets en avant les bons gains de productivité

Quant au salaire des travailleurs de la CPAM, la directrice adjointe fait savoir que les coefficients de chaque statut a été augmenté, obtenant ainsi des moyennes "supérieures au niveau national". Sur le fait que les promotions ne sont pas distribuées de façon collective et égalitaires entre les salariés, elle précise : "une convention collective définit la distribution de promotions selon la performance de chaque travailleur".

Le service de Bayonne est 10e au classement national de gains de productivité des CPAM. Cette position permettrait d'avoir plus de marge pour les négociations avec la caisse nationale. "Plus on augmente nos gains de productivité, plus on a de marge pour négocier avec la caisse nationale", explique la directrice.

"Ils croient qu'ils peuvent changer les choses"

Aujourd'hui en phase de négociation avec la caisse nationale, Isabelle Selonel se dit garante de faire parvenir la lettre aux plus hautes directions, "cela fait partie de notre travail". Elle ne prévoie en revanche pas de donner une suite matérielle aux mobilisations. "Ils croient qu'ils peuvent changer les choses", la directrice adjointe leur reproche de ne pas reconnaître la bon niveau de la CPAM de Bayonne, et de faire omission des limitations de décision auxquels sont réduits les directeurs lors des negociations.