Argitxu Dufau

LGV : le gouvernement se prononcera avant l'été

Alain Vidalies, secrétaire d'Etat en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, était en visite officielle à Ciboure aujourd'hui, jeudi 30 avril. L'occasion de revenir sur des dossiers comme la LGV, l'autoroute ferroviaire et les quotas de pêche.

Alain Vidalies s'est rendu à la criée du port de Ciboure (© Bob EDME)
Alain Vidalies s'est rendu à la criée du port de Ciboure (© Bob EDME)

Ce matin, jeudi 30 avril, le secrétaire d'Etat en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, était en visite au Pays Basque. Après s'être rendu à la criée de Ciboure, il a été accueilli par les directeurs, professeurs et élèves du Lycée maritime de Ciboure.

La visite s'est faite en présence des préfet et sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques ainsi que de la député Sylviane Alaux et la sénatrice Frédérique Espagnac. Après la visite de l'établissement, A. Vidalies s'est prononcé sur plusieurs sujets.

Il a rappelé que l'Etat français se positionnera sur "la déclaration d'utilité publique ou pas" de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) avant l'été. Impossible donc de connaître à ce jour de quel côté penche la balance : "nous sommes en pleine procédure, aujourd'hui, il y a un rapport d'enquête qui est défavorable. C'est au maître de l'ouvrage, Réseaux ferrés de France [réintégré à la SNCF depuis janvier 2015, ndlr.], de répondre aux observations des commissaires enquêteurs dans un délai de quatre mois". Ce n'est qu'après que le Gouvernement se prononcera.

"Nous prenons en compte l'ensemble des avis, il n'y a pas que des gens qui sont contre. C'est ce que nous faisons pour tous les dossiers, il faut respecter les procédures, écouter tout le monde et préserver l'intérêt général en préparant l'avenir", conclut-il à ce sujet.

Rien de nouveau sous le soleil. En revanche, le secrétaire d'Etat a annoncé l'abandon du projet d'autoroute ferroviaire entre le Pas-de-Calais et les Landes avec le terminal controversé de Tarnos. "L'idée était bonne, le choix du site était très mauvais et ce dossier a été de ce fait juridiquement extrêmement fragilisé", s'est-il justifié. Il semblerait difficile dans ce secteur urbain de créer un système dans lequel "seize fois par jour, de six à huit minutes, il fallait fermer un passage à niveau". L'impact sur la circulation urbaine a été jugé trop fort.

Par contre, l'idée n'est pas enterrée puisque le secrétaire d'Etat doit rencontrer la ministre des Transports espagnole d'ici dix jours, pour évoquer leur projet "quasi similaire", pour une fusion possible entre les deux projets. On parle déjà de Gasteiz pour accueillir le terminal.

Vers des quotas de pêche pluriannuels

La visite du Lycée maritime n'est pas un hasard. A. Vidalies n'a cessé de mettre en avant les métiers maritimes et de la pêche, rappelant à quel point ils sont valorisants, bien payés avec des offres d'emplois apparement nombreuses. Il reconnaît tout de même qu'un manque de visibilité des pêcheurs en activité est bel est bien perceptible, dû aux quotas européens revus chaque année : "cela me paraît être une contrainte très forte pour les professionnels. La France fait partie des pays qui souhaite progressivement arriver à des quotas établis sur 3 ans, ce qui offrirait une meilleure visibilité. Je soutiens cette démarche".