Béatrice MOLLE-HARAN

La feuille de route de Max Brisson et Maider Arosteguy

A la veille de la 2e session du Parlement de Navarre, Max Brisson (UMP), conseiller départemental du canton de Biarritz, qui est désormais premier vice-président du Parlement de Navarre, faisait le point à Biarritz, avec Maider Arosteguy (UDI). L’occasion de revenir sur la campagne et sur les thèmes de prédilection des deux élus.

Max Brisson, premier vice-président au Parlement de Navarre.
Max Brisson, premier vice-président au Parlement de Navarre.

Max Brisson et Maider Arosteguy ont présenté, le mardi 28 avril, les diverses commissions et conseils d’administration auxquels ils participeront au sein du nouvel exécutif du Conseil départemental. Impossible de tous les citer, mais Maider Arosteguy sera surtout présente dans les domaines concernant le développement économique et le développement durable, en liaison notamment avec ce qui touche le littoral. Max Brisson, premier vice-président fera partie, entre autres, de la première commission : finances ressources humaines et politiques ainsi que celle de la culture (Institut culturel basque et Office public de la langue basque) et du tourisme.

Concernant leur fonctionnement, Maider Arosteguy a assuré qu’ils tiendront des permanences régulières à Biarritz et à Bayonne, ils créeront aussi un atelier départemental, lieu où l’on expliquera ce qu’est, et à quoi sert, un département. Activation des réseaux sociaux et newsletter sont aussi prévus. Autre innovation, les remplaçants auront un rôle important en devenant partie prenante du travail des conseillers.

Critique du bilan : "le CDT anéanti par les socialistes"

Max Brisson a indiqué qu’il y aurait "un redressement" des finances du département et une nouvelle politique des ressources humaines. Plus question de remplacer automatiquement les départs en retraite, chaque cas sera étudié. "Si nous continuons la gestion de nos prédécesseurs, l’épargne nette sera négative", a-t-il ajouté.

Autre thème, le tourisme : "nous devons reconstruire le CDT (Comité départemental du tourisme Béarn Pays Basque) anéanti par les socialistes. Un choix idéologique les a poussés à travailler sur une seule destination : les Pyrénées-Atlantiques. Il faut désormais deux marques territoriales : le Béarn et le Pays Basque, avec une marque territoriale "Biarritz Pays Basque qui pourra regrouper les énergies et galvaniser tout le territoire", a expliqué Max Brisson qui, selon toutes probabilités, sera élu président du CDT. Autre souhait : refaire du siège du Conseil départemental à Bayonne (Caserne de la Nive) "un lieu de fabrique et de production".

Réforme territoriale et Contrat Territorial

Max Brisson et Maider Arosteguy ont également abordé la réforme territoriale et la proposition du Préfet visant à la création d’un EPCI (Etablissement public de  coopération intercommunale): "A titre personnel, je suis en faveur d’un EPCI unique. Il y aura débat et vote et le département doit accompagner jusqu’au bout la réflexion. L’EPCI unique permettra de réconcilier le Pays Basque et la République, c’est une demande d’il y a deux siècles. Certes, cela ne sera pas simple, il s’agit de 158 communes et de plus de 300 élus et cela mènera au regroupement des intercommunalités", a précisé Max Brisson, conscient que tout le monde ne sera pas d’accord.

Quant au contrat territorial et le financement des moyens pour le développement de la langue basque, Max Brisson a souligné le travail du Conseil de développement : "il y aura des discussions avec la Région. Il s’agit d’un plan Etat-Région qui doit être signé cet automne. Concernant la langue basque, il y a 15 ans, les élus du Pays Basque avaient conscience que la langue basque était en péril. Aujourd’hui l’idée pourrait être que l’on en a fait assez. Mais c’est faux ! Aujourd’hui, la langue basque est toujours en danger et si l’on continue comme cela, on ne transmettra pas la langue. Il y a une prise de conscience que ce que l’on fait ne suffit pas. Nous allons nous engager, mais nous ne sommes pas seuls. Que fera la Région ? Que fera l’Etat ? Que feront les intercommunalités ?". A la question de savoir s'il était candidat à la présidence du Conseil des élus, Max Brisson a rétorqué "qu’il n’était absolument pas candidat. Cela sera sûrement un ou une centriste."