Aucune avancée majeure. C'est le résultat de l'assemblée générale de France Bleu qui s'est tenue ce mercredi 15 avril. Après 28 jours de grève, la direction de Radio France envisage toujours de supprimer "300 à 380 postes, dont une forte proportion à France Bleu", selon France Bleu Pays Basque et de mutualiser les antennes régionales pour la tranche de l'après-midi de 13h30 à 16h30.

Les salariés s'inquiètent également de certains points qui n'ont pas été abordés lors des négociations à Paris. A commencer par le passage "forcé", selon les salariés, au multimédia via le site internet, à moyens humains constants. Un outil jugé "inadapté et inefficace" par ces derniers. Par ailleurs, ils déplorent "la baisse substantielle des budgets CDD et piges". Une baisse qui impacte directement les antennes locales : "disparition des journaux en basque en matinale, rediffusions d’émissions et de chroniques pendant les vacances de leurs auteurs, émissions mutualisées sur juillet-août", font partie des conséquences.

Les grévistes de France Bleu Pays Basque appellent ainsi "la direction de Radio France et sa tutelle, le ministère de la Culture et la communication à revenir à la raison en abandonnant son projet à courte vue". Ils comptent également continuer la mobilisation engagée depuis ces dernières semaines mais aussi envisager d'autres actions telles que la suspension "jusqu’à nouvel ordre des envois d’éléments aux rédactions nationales et dans tous les cas de ne plus répondre à aucune commande spécifique" et "d’interrompre sine die toutes les contributions sous quelque forme que ce soit aux pages internet et réseaux sociaux de notre radio qui se font aujourd’hui sur volontariat (souvent poussé, voire contraint en toute illégalité)".

Les grévistes ont par ailleurs décidé de créer une association relais indépendante de France Bleu Pays Basque et ouverte à tous, en particulier aux auditeurs, afin de "continuer à faire vivre le formidable élan de sympathie manifesté durant ces quatre semaines de grève, mais aussi à reprendre la main en réinvestissant un terrain de proximité physique trop longtemps délaissé par le management", concluent-ils.