Malgré l'avis défavorable rendu par la commission d'enquête concernant les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse, faisant partie du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, défend toujours la nécessité de les créer. Ce mardi 14 avril, il a rencontré à Paris, Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, avec Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole, et Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire de Toulouse.

Selon eux, ne pas réaliser le GPSO serait "un scénario de l'inacceptable et du déclin". Ils avancent notamment comme argument les nuisances pour les populations riveraines de la voie actuelle. Un argument que le Collectif des associations de défense de l'environnement (Cade) ne comprend pas. "En quoi la très grande vitesse sera-t-elle moins destructrice et nuisible à l’humain que la rénovation des lignes déjà implantées et négligées pour l’irrigation réelle du territoire aquitain ?", s'interroge-t-il sur son site internet.

Lors de la réunion des élus, ces derniers ont invité le secrétaire d'Etat à donner l'autorisation de poursuivre ce projet et à donner un avis positif à la déclaration d'utilité publique. "Le Sud-Ouest ne peut pas être un no man's land sur le plan des transports", a insisté le président de la Région Aquitaine. Le gouvernement devrait rendre sa décision d'ici la fin de l'été.