Le tandem formé par le conseiller général sortant Alain Iriart, parti sous l'étiquette EH Bai, et Fabienne Ayensa, la maire de Briscous sans étiquette, affrontera donc les candidats FN du canton Nive-Adour, Dave Daguerre et Anaïs Mendilahatxu. Les premiers ont remporté 37,9 % des suffrages, détenant une large avance sur les seconds (16,7 % des voix).

Ce duel était pour le moins inattendu. Symboliquement, il a évincé de la course les partis dits "classiques", pourtant représentés sur ce canton. Maïder Béhoteguy et Sébastien Duprat (Forces-64) ont obtenu 14,4 % des voix. Les Verts arrivent en quatrième position avec 14 % des voix. La liste d'alliance UMP/Forces-64 menée par Franck Ethève et Florence Samson est arrivée cinquième avec 11,2 % des suffrages, suivie du Front de gauche (5,73 %).

L'annonce de l'entrée en lice des centristes avait elle aussi surpris, à la fin du mois de janvier, sur un canton où une liste d'alliance UMP/Forces-64 était déjà représentée. A elles deux, elles comptabilisent 25,6 % des voix du premier tour. Cette division pourrait en partie expliquer le coup de théâtre du 22 mars. Dans ce canton, 228 voix séparent la liste arrivée deuxième de la troisième liste, et 37 entre la troisième et la quatrième

Mardi 25 février, une première réunion publique était organisée par Fabienne Ayensa et Alain Iriart : leur liste souhaite un barrage massif contre le Front National. Elle a pu compter sur le soutien des maires du canton. Ils lancent un appel au rassemblement des forces contre l'extrême-droite et à la mobilisation des abstentionnistes du premier tour.