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Deux militants de Bizi ! de nouveau convoqués

Ce mardi 17 mars, au matin, sept militants de Bizi étaient convoqués au commissariat de Bayonne. Six d'entre eux ont été entendus. La police a voulu effectuer des prélévements d'ADN, qui ont été refusés par les militants. Deux d'entre eux sont déjà convoqués le 31 mars prochain.

Txetx Etcheverry, président de Bizi, est convoqué le 31 mars au commissariat de Bayonne - © Isabelle Miquelestorena
Txetx Etcheverry, président de Bizi, est convoqué le 31 mars au commissariat de Bayonne - © Isabelle Miquelestorena

Ils n'ont rien déclaré à la police. Les sept militants convoqués au commissariat de Bayonne, dans le cadre d'une enquête pour "vol en réunion", n'ont pas souhaité s'exprimer devant les policiers, gardant leurs explications "pour la justice", signalent-ils dans un communiqué. Sur les sept, six d'entre eux se sont rendus au commissariat, une militante ne pouvant se déplacer pour cause d'obligations professionnelles.

A leurs côtés, une soixantaine de personnes les accompagnaient depuis la banque HSBC (d'où l'affaire a commencé), jusqu'au commissariat, rue Thiers. Durant la convocation, les policiers ont voulu effectuer des prélèvements ADN sur les militants, qui s'y sont refusés. "Nous n'avons rien à cacher, nous réalisons toujours nos actions à visage découvert et devant la presse, nous en publions nous-mêmes les images. A partir de là, quel besoin aurait la police de ficher nos empreintes génétiques ? Ce sont plutôt les dirigeants d'HSBC qui semblent avoir beaucoup de choses à dissimuler, et à notre connaissance, la police n'a pas procédé au prélèvement de leur ADN...", a déclaré Jon Palais, l'un des militants convoqués.

"Un harcèlement disproportionné"

Deux militants, dont le président de Bizi !, Jean Noël Etcheverry "Txetx", sont d'ores et déjà convoqués le 31 mars prochain pour "refus de se prêter aux prélèvements biologiques". Ce sera la troisième convocation du président. "Un harcèlement disproportionné qui serait risible si on ne parlait pas de choses graves", confie Txetx.

En ce qui concerne les cinq sièges retenus par Bizi !, la police les a requestionnés sur les lieux où ils étaient entreposés. Le mouvement altermondialiste avait déjà révélé cette information : "ces sièges se trouvent dans les locaux parisiens d'ATTAC-France, des Amis de la Terre-France, de Solidaires-Finance et au domicile du philosophe Patrick Viveret, président du mouvement SOL". Txetx a réaffirmé leur volonté de ne pas restituer ces chaises "tant que les milliards d'euros détournés par HSBC ne seront pas rendus". En conclusion, le président de Bizi ! assure : "On attendra sereinement les procès dont on nous menace". Des procès pour "vol en réunion" et "refus de se prêter aux prélèvements biologiques".