Justine Giraudel

LAB s'attaque à La Poste

Le syndicat abertzale LAB suit son combat contre La Poste. Dans sa ligne de mire, deux problématiques : la fermeture programmée du centre de tri de Baigorri et les actions en justice intentées suite au licenciement du facteur garaztar Nicolas Borrega.

Le syndicat LAB soutient Nicolas Borrega depuis le début du combat qui l'oppose à LaPoste.
Le syndicat LAB soutient Nicolas Borrega depuis le début du combat qui l'oppose à LaPoste.

Mercredi 4 mars, le syndicat LAB a réuni la presse afin de faire le point sur les différends qui l'opposent à La Poste. Le groupe se veut aujourd'hui "symbole de la modernité publique" et affirme "son ambition de devenir un groupe multimétier leader des services de proximité". Le syndicat dénonce pourtant la diminution de cette offre de service, avec la fermeture du centre de tri de Baïgorry.

Ce n'est pas la fermeture du bureau de poste qui est annoncée, mais bien le transfert de l'activité de distribution du courrier de Baïgorry vers Saint-Jean-le-Vieux. Ce qui entraînerait, selon LAB, une suppression de postes, des tournées allongées voire supprimées. Des "conditions de travail détériorées" pour les salariés, et une offre de service public dégradée pour les habitants de ce territoire.

Ils dédient à ce combat le 18e kilomètre de la Korrika, qui passera par Baïgorry le 19 mars à 19 heures, et précèdera celui des élus de la communauté de communes de Baigorri-Garazi.

Le 22 mars, à l'occasion du premier tour des élections, une consultation populaire sera menée par les élus communautaires auprès de la population, concernant la sauvegarde du centre de tri bas-navarrais. Le syndicat appelle à la participation des électeurs, tout en regrettant que les élus n'aient pas répondu au courrier qu'il leur avait envoyé à ce sujet en novembre dernier, pour rassembler forces politiques et forces syndicales face à une entreprise "jusqu'auboutiste".

Cette annonce se superpose à la fermeture du bureau de poste de Larceveau, à la diminution des jours ou horaires d'ouvertures de certains guichets (Sare, Mendionde). Le syndicat ajoute que des menaces planeraient sur le centre de tri d'Hendaye. Ils dénoncent une logique de rentabilité propre au service public.