L'association LGBT Les Bascos organisait un débat public ce samedi 21 février avec des candidats aux élections départementales. Étaient représentés les partis d'EH Bai, de l'UMP, de la Gauche départementale, d'EELV, du PCF et de l'UDI. 2h30 de débat autour des discriminations, de l'homophobie et de comment lutter contre.

"Nous voulons que tous les citoyens soient intégrés dans le département et qu'il y ait des avancées pour que les mentalités évoluent", s'est exprimé le président de l'association, Bernard Gachen. Trois thèmes majeurs ont été abordés pendant ce débat : l'engagement du département dans la lutte contre la discrimination et l'homophobie ; la politique sociale notamment pour les personnes âgées isolées et la reconnaissance des associations par le département.

Un taux de suicide trois fois supérieur à la moyenne

De nombreux points ont été soulevés, et plus particulièrement celui des discriminations faites aux gays, lesbiens ou transexuels. Les actes homophobes se sont multipliés et les conséquences sont directes : "Chez les jeunes homosexuels, le taux de suicide est trois fois supérieur à la moyenne française", indique le président.

L'association demande donc : "Quelles initiatives allez-vous prendre pour lutter contre l'homophobie ?". Parmi les solutions, Anne-Sophie Sayeux (EH Bai) propose de "mettre des malettes pédagogiques à disposition des élèves dans les collèges". Christian Millet-Barbé (UMP), lui, propose de fournir "un vrai travail d'accompagnement pour passer la phase du coming-out en informant les familles".

D'autres sont plus directs, comme Jean-Pierre Crespo (PCF) ou Maider Arostéguy (UDI) qui alertent sur le "manque de moyens" et le fait d'être donc "efficace et ciblé", selon la candidate UDI. Ce à quoi une membre des Bascos répond : "Ce n'est pas simplement une question de moyens, quand on se donne la volonté de faire quelque chose, on peut y arriver".

"Mieux vivre ensemble dans le département"

Autre point, passé presque inaperçu sans la remarque de cette même membre : l'adoption par des couples homosexuels. "En France, il y a peu d'enfants à adopter et on privilégie les hétéros", lance-t-elle. Marie-Christine Aragon (Gauche départementale) avance une idée : "L'anonymat des demandeurs pourrait être une des solutions". Les candidats ont chacun leur tour répondu aux questions de l'assistance, sans avancer de projets concrets mais donnant des solutions possibles. 

Au terme du débat, qui aurait encore pu durer, les candidats aux élections ont signé un manifeste rédigé par l'association "pour vivre ensemble dans le département". Un premier pas des peut-être futurs élus du département, qui devra être suivi par des actes pour faire évoluer les mentalités et intégrer les homosexuels dans la société.