Charlotte DALMONT

Deux sœurs à l'assaut du 4L Trophy

Du 19 février au 1er mars, 2500 personnes vont participer au 4L Trophy. Parmi elles, deux sœurs originaires du Pays Basque : Cloé et Léa De La Rosa.  

Léa et Cloé De La Rosa participent à leur 1er 4L Trophy - © Bob Edme
Léa et Cloé De La Rosa participent à leur 1er 4L Trophy - © Bob Edme

"On est là pour participer, pas pour gagner", lancent Cloé et Léa De La Rosa, sœurs et participantes à la 18e édition du 4L Trophy. Une philosophie digne de Pierre de Coubertin. A 24 et 20 ans, les deux sœurs, originaires du Pays Basque, se lancent dans l'aventure du 4L Trophy (voir infos associées), pleines d'enthousiasme et d'impatience. "L'an dernier, on a vu un reportage à la télé et là on s'est dit : « Il faut qu'on le fasse »", témoignent-elles. 

Diplômées en management et en conseil funéraire, la mécanique et la vie dans le désert sont loin de leur zone de compétences. "Je suis un peu bricoleuse mais je n'y connais rien en mécanique", confie Cloé. Au revoir eau chaude, toilettes et chauffage. Bonjour pulls chauds et sacs de couchage pour grand froid ! Mais cela ne leur fait pas peur : "A la guerre comme à la guerre", s'exclame Cloé, le sourire aux lèvres. 

"On se chamaillait beaucoup"

Aventure humanitaire et humaine, le 4L Trophy sera également une aventure de sœurs pour les deux jeunes femmes. Cloé se souvient : "Quand nous étions petites, on se chamaillait beaucoup. Depuis que je suis partie de la maison, on s'est rapproché. C'est important de participer à cet événement avec ma sœur".

Chez les De La Rosa, le 4L Trophy est une vraie affaire de famille. Le tonton, garagiste à Socoa, donne des cours de mécanique à ses nièces et les aide à monter leur 4L blanche. Le papa, lui, s'occupe des cours de boussole. "On a mis beaucoup de temps à comprendre la logique de la boussole", confie Cloé. Mais Léa la rassure : "Si on a des doutes on peut toujours demander aux autres équipes".

Car le 4L Trophy c'est aussi ça, le partage. Chaque équipage emporte avec lui des pièces de rechange pour sa voiture, mais également pour les autres. "Des amis nous ont raconté qu'une fois, une équipe avait une pancarte avec écrit « Alternateur », au cas où quelqu'un en aurait un".

"On va revenir bodybuildées"

En plus des connaissances mécaniques, Cloé et Léa vont devoir dompter la bête. "Ca va être rigolo de passer les vitesses. Sur une 4L, elles sont en haut", précise Cloé. Léa plaisante : "Il n'y a pas la direction assistée. On va revenir bodybuildées !".

Pleines d'entrain, elles ont l'intention de s'amuser et surtout de relativiser : "Dès qu'il va y avoir un problème, on va d'abord rigoler et ensuite se demander ce qui ne va pas, imagine Léa. Je pense que l'on va avoir plein de surprises, on ne peut pas vraiment prévoir".

Pour s'inscrire à la course, les sœurs ont dû débourser 3250€. Mais l'investissement ne s'arrête pas là. Au total, elles ont prévu un budget de 8 000€. "On a dû acheter la 4L, il faut prévoir l'essence, le prix des pièces et les éventuels pépins", précise Cloé. Pour cela, elles ont sollicité des sponsors locaux, notamment à Socoa, où beaucoup de monde connaît le garage de leur oncle. "Les gens sont tout de suite plus partant", se réjouit l'aînée.

En plein désert marocain, les deux sœurs vont emmener dans leurs valises une GoPro pour "filmer le périple et ramener des souvenirs". Dix jours pendant lesquels elles pourront "se découvrir et se surpasser", concluent-elles. Dix autres équipages basques seront sur la ligne de départ.