Jeudi 5 janvier l'association Diriger au féminin de Bayonne rencontrait l’association ASPEGI (Association De Femmes Professionnelles et Entrepreneurs) de Gipuzkoa à Biarritz.

Pour la deuxième fois, ces femmes entrepreneuses ont échangé autour de plusieurs thématiques (communication, tourisme, santé, juridique...) dans le but de débattre autour des difficultés rencontrées ou des opportunités à saisir. Un bilan très positif de la soirée a été dressé : "une soirée basée sur l'entraide, avec beaucoup de chaleur humaine" se réjouit une des participantes. 

Les associations originaires des deux côtés de la Bidasoa se sont données plusieurs rendez-vous, en comité restreint, à Donostia et à la CCI de Bayonne Pays Basque. ASPEGI sera invitée aux dix ans de Diriger au féminin le 26 mai prochain. A cette occasion une convention sera signée entre les deux associations de femmes, en présence d'élus du Nord et du Sud.

Cet échange pourrait prendre la forme concrète d'une carte commerciale commune "pour pouvoir aller dans différents commerces et qu'elles viennent chez nous" poursuit Nilda Jurado fondatrice de Diriger au féminin.

Pourtant, des différences existent. Au Pays Basque Sud lorsqu'une femme reçoit une aide de la Diputacion pour monter son entreprise, elle doit obligatoirement adhérer à ASPEGI pendant les trois premières années. L'association compte donc des centaines d'adhérentes et bénéficie de subventions, met en place des formations et dispose de permanents. Diriger au féminin subsiste grâce aux cotisations de la cinquantaine d'adhérentes.

Epauler des jeunes femmes

Nilda Jurado a créé l'association Diriger au féminin en 2005 avec un petit groupe de femmes chefs d’entreprises locales. Le but est de partager un réseau, susciter des vocations, épauler des jeunes femmes "qui ont soif d’entreprendre et leur permettre de vivre des moments instructifs et conviviaux" confie la fondatrice.

Concernant les difficultés d'enprendre lorsqu'on est une femme, N. Jurado n'en constate pas particulièrement : "J'ai une entreprise de panneaux publicitaires (...), il y a trente ans c'était plus difficile j'étais la seule femme. Aujourd'hui, je pense qu'il y a moins de difficultés. La différence, c'est que quand on fait quelque chose on le fait à fond, nous sommes pointues et pugnaces.'' ''Je ne ressens pas de difficultés, parce que je m'impose" conclut-elle.