Argitxu Dufau

Départementales : une candidature "citoyenne" dans le canton luzien

Samedi 7 février, un nouveau binôme s'est officiellement lancé dans la course aux départementales de mars prochain dans le canton luzien : celui composé par Dominique Duguet (PS) et Jean-Marc Olaizola (PRG). Une candidature "citoyenne" sans étiquette.

Jean-Marc Olaizola et Dominique Duguet présentent une candidature sans étiquette - © Argitxu Dufau
Jean-Marc Olaizola et Dominique Duguet présentent une candidature sans étiquette - © Argitxu Dufau

Annoncé dans MEDIABASK la semaine dernière, le binôme Dominique Duguet/Jean-Marc Olaizola se lance dans la course au Parlement de Navarre. Ils ont officialisé leur candidature samedi 7 février.

Dominique Duguet (59 ans), encartée PS et élue d'opposition au Conseil municipal cibourien se présente aux côtés de Jean-Marc Olaizola. Ce dernier, encarté PRG, est chef d'une entreprise de bâtiment employant 22 salariés, novice en politique, bien que colistier de Michel Poulou "il y a 25 ou 30 ans". Pas encore de suppléants officiels : "nous en avons pleins", se félicitent-ils. Leur choix pencherait pour des Bidartar.

Un binôme qui vient s'ajouter à la longue liste de candidatures sur le très convoité canton luzien. Bien que pouvant diviser les électeurs de gauche, D. Duguet répond : "On ne représente pas la gauche, on ne représente pas la droite, on ne représente pas les partis du centre, on ne représente pas non plus les extrêmes. On ne représente que les citoyens de la république française. République qui n'est pas reconnue par les abertzale. Nous sommes une démarche citoyenne à tendance de gauche". Une candidature donc sans étiquette. "Nous voulons défendre la cause citoyenne et non pas une cause politique", poursuit J-.M Olaizola. Un binôme qui pourrait aussi séduire les abstentionnistes selon eux.

D. Duguet s'est écartée du parti socialiste : "J'avais annoncé ma volonté de me présenter aux élections départementales dès cet automne. Mais quand j'ai appris que le nom de Julie Bergara était proposé, j'ai compris que tout était verrouillé. J'ai retiré ma candidature aux primaires, car c'était un semblant de démocratie".

La candidate souligne avoir beaucoup de respect pour le PS, mais ne se voit plus travailler pour cette section. Elle pourrait aller jusqu'à rendre sa carte. Et la possibilité d'en être exclue ? "Si je suis exclue, d'autres gens avant moi pourraient l'être" rétorque-t-elle. Sujet qui fait grincer des dents J.-M. Olaizola : "les problèmes internes du parti socialiste, ce n'est pas le sujet".

"Social, intergénérationnel et transversal"

Côté programme, le binôme envisage de défendre une politique "sociale intergénérationnelle et transversale". L'accent sera aussi mis sur les transports collectifs, une implication dans la création de logements sociaux et le développement durable. Avec l'évocation de projets concrets comme la rénovation du collège Maurice Ravel, le maintien d'une partie accessible au public du Fort de Socoa ou encore faire des Récollets "une tête de réseau culturel". Ils se disent aussi "très attachés à la culture, au patrimoine et à la langue basque".

Concernant le binôme frontiste qui pourrait dérober des voix à la fois à droite et à gauche, D. Duguet répond : "Ca pourrait aussi aller vers nous, les gens parfois votent FN parce qu'ils ne se retrouvent pas dans les grands partis. C'est en ce sens que nous sommes différents."

Le bilan de Phillipe Juzan (UMP), conseiller général sortant ? Sans appel : "Il est absent, incolore, inodore, sans saveur", conclut-elle.