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La Diputacion de Gipuzkoa, contrainte de récupérer les 600 000€ versés à Seaska

Le Tribunal Admnistratif espagnol a annulé une subvention de 600 000€ que la Diputacion de Gipuzkoa a versé à Seaska. Le Tribunal demande à Bildu, à la tête aujourd'hui de la Diputacion, de récupérer l'argent versé jusqu'à présent. Cette dernière a déclaré qu'elle continuerait à soutenir les ikastola.

Inauguration des bâtiments de Seaska à Cambo. Photo : Gaizka IROZ.
Inauguration des bâtiments de Seaska à Cambo. Photo : Gaizka IROZ.

Le 23 avril 2013, Martin Garitano, député général de l'Assemblée de Gipuzkoa, s'était rendu au collège Xalbador de Cambo-les-Bains qui appartient à Seaska, la fédération des ikastola. Le but de cette visite était la signature d’une convention entre ces deux parties pour une subvention destinée aux travaux d’extension du collège, à savoir 600 000€ versés sur trois ans.

Ce 6 février, le journal El Mundo a fait savoir que le Tribunal administratif suprême de Gipuzkoa a annulé cette aide financière et a condamné Bildu (coalition de gauche abertzale aujourd'hui à la tête de la Diputacion de Gipuzkoa) à récupérer l'argent déjà donné à Seaska.

Dans un communiqué, la Diputacion a déclaré vouloir continuer "à soutenir les ikastola" dans l'objectif de normaliser la langue basque dans l'ensemble de son territoire. Lorsque le recours a été lancé, l'institution gipuzkoar a cessé de verser la subvention par précaution. A ce jour, elle n'a remis à Seaska que 200 000€.

Carlos Urquijo, représentant de l'Etat espagnol à la Communauté autonome basque, avait déposé un recours auprès du Tribunal Administratif pour faire annuler cette subvention, prétextant que cela ne "relève pas des compétences de la Diputacion et l'absence de lien entre l'institution et les ikastola". La sentence est irrévocable, aucun recours n'est possible.

La Diputacion de Gipuzkoa et Seaska n'ont pas encore été informés de la décision ; "c'est par le biais de la presse" qu'ils ont appris la nouvelle. Hur Gorostiaga, directeur de Seaska, a fait savoir que ces dernières années "le projet de Xalbador est allé de l'avant". "Nous avons toujours respecté la loi et nous trouverons une solution après nous être concertés avec la Diputacion", a-t-il précisé.

"Le plus significatif, c'est de voir comment deux préfets font bloc contre la langue basque. Au-delà d'une lecture politique, c'est une attaque frontale contre le basque", a rajouté le directeur.