19h55, à la Gare du Midi de Biarritz. La salle est comble. Les lumières se tamisent. Le maître de cérémonie peut ouvrir cette 28e cérémonie de remise des prix. Et il n'est autre que Bruce Toussaint, journaliste à i-Télé depuis 2013 : "Pas de tempête cette année, c'est un peu calme. Mais la pluie est arrivée cet après-midi. On est bien au Pays Basque !", lance-t-il, sous les rires de l'audience.

Le ton est donné, la soirée sera sous le signe de l'humour. 20 prix vont être décernés au cours de cette cérémonie. "On a environ 1 heure pour les remettre, précise Bruce Toussaint qui s'improvise prof de maths. Si nous remettons 20 prix en 1 heure, combien de temps faut-il pour remettre chaque prix ?". Bons élèves, les spectateurs répondent en cœur : "Trois minutes !". "Et bien il va falloir faire court", continue le journaliste.

"Une bulle de bonheur télévisuel"

Puisqu'il faut faire court, voici le résumé du discours du président du Fipa, Didier Decoin : "Cette 28e édition est une jolie bulle de bonheur télévisuel". La remise des prix peut commencer (voir infos associées). Et dès le début, un film se voit consacré deux fois de suite : "Rwanda, la vie après – Paroles de mère". Le film remporte le prix Télérama ainsi que le prix du public, remis pour la première fois dans ce festival.

Au cours de la soirée, un prix un peu spécial est décerné. Celui du Smart Fip@ / Hackathon. Ce ne sont pas des professionnels qui sont récompensés, mais des jeunes qui ont travaillé pendant 48 heures sur un projet transmedia, à partir d'un film documentaire.

Cette année, le thème était autour des Gaulois. Et le projet gagnant est une BD animée, intitulée "Qu'est-ce qu'elle a ma Gaule ?". Parmi le groupe de gagnants, on retrouve Arthur Martineau et Simon Falgaronne, les gagnants de l'édition précédente.

La fin de cérémonie approche. Sont maintenant décernés les Fipa d'or des six catégories en compétition : fiction, série, documentaire de création, grand reportage et investigation, musique et spectacle, smart fip@.

Un prix symbolique

Dans la catégorie fiction, deux films sortent du lot en repartant avec deux récompenses : "Marvellous", avec le Fipa d'or fiction et le Fipa d'or de la meilleure interprétation masculine pour Toby Jones (Claudius dans Hunger Games). L'autre film n'est autre que "Sanctuaire", qui retrace les attentats perpétrés par le GAL au Pays Basque. Le film a reçu le Fipa d'or du meilleur scénario original et celui de la meilleure interprétation féminine pour Juana Acosta.

En sortant de la salle, le réalisateur et la productrice sont fiers de cette reconnaissance. "C'est très symbolique de recevoir ce prix, ici, confie Quitterie Duhurt-Gaussères. C'est un très beau travail mené par l'équipe et un hommage à la population qui a pu souffrir pendant cette période". Olivier Masset-Depasse ajoute : "Au début, on nous a accueillis avec suspicion. Ceux qui ont pris le film comme une fiction l'ont finalement apprécié. On nous l'a dit notamment dans les vieux restaurants basques, dans les bistrots".

20h58. C'est l'heure de dire au revoir à ce 28e Festival international de programmes audiovisuels. Une photo de famille avec tous les lauréats et puis s'en va. Clic clac kodak. C'est dans la boîte.