La Peña Epaiska, anciennement dédiée à la problématique des prisonniers basques devient Epaiska Berria et s'ouvre à d'autres luttes. Ils organisent une soirée de pré-inauguration samedi 24 janvier.

Situé au bout de la rue Pannecau, le local change de main. Une dizaine de jeunes réunis en collectif reprennent les commandes avec pour objectif de lancer des dynamiques populaires et locales. J.B. et Joanes, membres du collectif, veulent en faire un outil pour occuper différents terrains de lutte : culturel, social, sans laisser de côté la problématique des prisonniers.

Par exemple, des repas seront organisés dans l'esprit "repas en faveur des prisonniers" et l'argent récolté servira à financer des projets concrets. Les membres du collectif envisagent de tourner un court-métrage afin de donner la parole à d'anciens détenus basques et montrer à la société la souffrance carcérale.

Les promoteurs de cette dynamique vont visiter de nouveaux thèmes, par ailleurs. Epaiska Berria organisera des "mintza pratika" (pratique de la langue en basque) avec AEK afin de parler basque en dehors des classes. Il est aussi question d'organiser des pintxo-poteo (tournées des bars) et des kantaldi. Les idées devant évoluer au fil des rencontres. 

Il est envisagé de renforcer le travail inter-associatif. Détachée de toute étiquette politique, l'association envisage d'entrer en contact avec d'autres structures, syndicats ou partis politiques comme Aitzina !, Baionako Gazte Asanblada (Assemblée de jeunes de Bayonne) ou le syndicat LAB. "Il s'agit de créer une alternative militante intergénérationnelle à Bayonne et de recentrer le débat à gauche", insistent les jeunes hommes.

Du fait des retards administratifs, l'inauguration est repoussée à février-mars. En attendant, des travaux ainsi qu'une nouvelle décoration sont prévus.