Argitxu Dufau

Alain Rousset : "je n'ai pas de certitude, que des convictions"

Le conseiller régional Alain Rousset était à la Cité de l'Océan à Biarritz, ce vendredi 16 janvier, pour prononcer ses voeux. Un comité d'accueil l'attendait de pied ferme.

Des membres du Cade lui remettent le dossier de la Cour des comptes (Bob Edme)
Des membres du Cade lui remettent le dossier de la Cour des comptes (Bob Edme)

Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine était à la Cité de l'Océan à Biarritz. Il a été reçu par un comité d'accueil anti-LGV. Arrivé à midi, le vendredi 16 janvier, Alain Rousset a fait un détour pour entendre les manifestants, avant d'entrer dans le bâtiment avangardiste biarrot.

En effet, plus de 70 militants du Cade et de Bizi ! étaient postés devant l'édifice. Avant l'arrivée du représentant de la région, un des derniers grand défenseur de la LGV, les militants équipés de pancartes et d'un mégaphone ont comparé le projet de la LGV avec celui de la Cité de l'Océan : "l'endroit est bien choisit puisque les deux sont issus d'un partenarit public/privé qui perdent de l'argent". Ils ont poursuivi en déclarant que 2015 doit être l'année de l'arrêt des grands projets inutils, rappelant qu'ils ne sont pas contre le mode de transport férroviaire, mais qu'ils se positionent en faveur de la modernisation des voies existantes.

Le projet de la LGV est pourtant aujourd'hui en pause mais "la vanité des ces gens-là est immense. Ils rennonçeront lorqu'ils seront obligés de le faire. Pour l'instant, ils continuent tout de même à impulser le projet. C'est pour celà qu'il faut continuer la mobilisation", confie Victor Pachon, membre du Cade après son discours.

Michel Veunac, s'est ensuite approché des manifestants pour leur repprocher la pose de banderole "LGV Non ! - AHT-rik EZ !" sur l'oeuvre d'art "la Dame de fer". Ce à quoi les militants lui ont répondu du tac au tac "on a mis des banderoles sur une œuvre d'art. Euskal Herria, c'est aussi une œuvre d'art", en promettant de les retirer après le rassemblement.

Lorsqu'Alain Rousset est arrivé sous escorte policière, il s'est approché des militants sous les cris :"AHT-rik Ez !" (non à la LGV en basque). Deux membres du Cade en tenue de juge se sont détachés du groupe pour s'adresser au conseiller pour lui remettre le dossier de la Cour des Comptes. Un d'entre eux, Pantxoa Teillier, l'a alors interpelé : "la Cour des comptes a examiné la portée et la pertinence de ces motivations qui se révèlent souvent contestables sinon inexactes".

"Je vais continuer"

Alain Rousset le dossier sous le bras lui rappelle alors qu'une réunion est fixée avec le Cade le 19 février prochain, "on va prendre le temps d'en discuter". Il est alors rentré dans le bâtiment où l'attendait une centaine de personnes dont les acteurs politiques locaux, la sénatrice Frédérique Espagnac, la députée Sylviane Allaux, le conseiller général Frantxua Maitïa, le président de la CCI André Garreta, le maire de Bayonne Jean-Renée Etchegaray ou encore de St-Jean-de-Luz Peyuco Duhart.

Après la prise de parole de la directrice de l'établissement et le président du Conseil général Georges Labazée, A. Rousset s'est exprimé sur de nombreux thèmes dont celui de la LGV : "je n'ai pas de certitude, je n'ai que des convictions et je vais continuer". Il a aussi salué la présence du sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques Patrick Dallenes : "il est important que l'Etat soit représenter, surtout sur ce territoire".