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Forte mobilisation en soutien aux victimes de Charlie Hebdo

Plus de mille personnes se sont rassemblées devant la mairie de Bayonne pour une minute de silence suivit d'applaudissements en soutien aux victimes de l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo. A Biarritz, des centaines de personnes se sont rassemblées en face du casino et 150 devant la mairie d'Anglet. Une forte mobilisation pour dénoncer l'assassinat de douze personnes.

Rassemblement en soutien aux victimes de Charlie Hebdo (Justine Giraudel)
Rassemblement en soutien aux victimes de Charlie Hebdo (Justine Giraudel)

Douze morts et dix blessés, c'est le bilan provisoire de la fusillade survenue au siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Dans la fusillade, les dessinateurs Cabu et Charb ont perdu la vie. En ce mercredi 7 janvier, les journalistes y étaient réunis pour la réunion de rédaction. L'attaque a été menée par deux hommes qui auraient crié "Allah Akbar" ("Dieu est grand").

La presse parle d'un attentat mené par au moins deux personnes, vers 11h30. Les terroristes étaient armés d'une kalashnikov et d'un fusil à pompe selon Rocco Contento, responsable Paris de Unité-SGP police. Selon une vidéo prise par un journaliste de l'agence Premières Lignes, les assaillants auraient crié "Allah Akbar" ("Dieu est grand") au moment de tirer des coups de feu. Selon des témoins cités par des policiers, les agresseurs ont également crié "Nous avons vengé le prophète".

Selon i-Télé, les aissaillants auraient pris la fuite à bord d'une voiture noire en direction de la porte de Pantin, où ils ont arrêté un automobiliste pour partir au volant de son véhicule. Près de 3 000 policiers auraient été mobilisés, selon Le Monde.

La presse a de suite relayé les images, les témoignages, notamment, celui de la dessinatrice de la maison Coco : "J'étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l'immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J'ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinsky, Cabu… ça a duré cinq minutes… Je m'étais réfugiée sous le bureau… Ils parlaient parfaitement le français… se revendiquaient d'Al QuaIda".

Le président François Hollande a évoqué "un attentat terroriste" et a renforcé le plan Vigipirate. Devant les journalistes, François Hollande a dénoncé "une exceptionnelle barbarie" visant un journal "c'est-à-dire l'expression de la liberté". "La France est aujourd'hui devant un choc, devant un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute", a-t-il asséné. "Dans ces moments-là, il faut faire bloc."

Au Pays Basque non plus, les réactions ne se sont pas faites attendre. Des rassemblements sont prévus à 18h30, devant la mairie de Bayonne, celle d'Anglet et la Casino Municipal de Biarritz.

La députée Colette Capdevielle l'a fait sur Twitter : "Face à une telle horreur et ignominie totale solidarité avec Charlie Hebdo". La sénatrice Frédérique Espagnac a écrit : "Etat de choc. Énorme Colère... Soutien à Charlie Hebdo pour cette attaque contre la liberté de la presse et la République !". Le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray a ajouté : "Attentat odieux contre Charlie Hebdo et la liberté de la presse. Solidarité aux journalistes et aux familles endeuillées".

L'hebdomadaire satirique avait été lancé en 1969 par l'équipe du mensuel Hara-Kiri. Il était régulièrement menacé.