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Les marcheurs s’approchent de Paris

Partis du Pays Basque mercredi, les manifestants sont arrivés à la prison de Fresnes cet après-midi.

Ce vendredi, la marche a démarré à Fleury-Mérogis. © Ion TELLERIA
Ce vendredi, la marche a démarré à Fleury-Mérogis. © Ion TELLERIA

Ce vendredi matin, le soleil a fait son apparition et le moral des marcheurs en faveur des prisonniers basques est au beau fixe. Le froid du premier jour fait déjà partie des anecdotes à raconter. Dans la journée, ils ont relié le centre de détention de Fleury-Mérogis à celui de Fresnes.

Les deux prisons les plus grandes de l’Etat français hébergent plusieurs détenus basques. Dès 9 heures du matin, les manifestants se sont faits entendre devant les portes de Fleury-Mérogis et ont fini leur étape comme prévu peu avant 16 heures.

A leur arrivée, les forces de sécurité, gendarmes, policiers et service du centre pénitentier, ont fini par les laisser entrer par le premier point de contrôle après un moment d'hésitation. "Tenez bon, on vous aime !" ont scandé les marcheurs. Ils ont ainsi pu transmettre leur message aux détenus basques se trouvant à l'intérieur, en longeant les murs de cette prison vieille de 119 ans. 

"Paix en Pays Basque, maintenant les prisonniers". En tête du cortège, une banderole et une ikurrina ont annoncé la couleur tout au long du trajet. Sur les côtés, un groupe de manifestants a assuré le travail de pédagogie. Il a distribué des tracs afin d’informer les passants sur l’objet de leur action. Souvent, ces derniers demandent de quoi il s’agit, découvrant le sujet.

Depuis les baffles du fourgon, les raisons de la manifestation de ce samedi à Paris sont annoncées. "Nous devons poursuivre dans la voie de la paix" dit la voix. Elle explique que 63 détenus basques se trouvent dans les prisons françaises, à des centaines de kilomètres de leurs proches, et elle relève la nécessité de libérer les détenus gravement malades. Elle annonce que l’appel à la manifestation de Paris est relayé par des personnes d’horizons politiques divers.

Jusqu’à Paris

Avant d’arriver en Région parisienne, les organisateurs de la marche ont déjà parcouru 20 prisons, en trois semaines. En voiture, bien entendu. De Mont-de-Marsan à Fresnes, ils ont prévu de faire 4 000 kilomètres.

La dernière étape de samedi conduira les marcheurs jusqu’à la place du 18 juin 1940, point de rendez-vous de la grande manifestation. A midi, le cortège s’élancera dans les rues de Paris, direction les Invalides.