Willy ROUX

Bixente Çubiat,un néo-pro ambitieux

Le récent finaliste du tournoi de pelote à mains nues de Macaye fera ses grands débuts en Elite-Pro au mois de janvier.

Bixente Çubiat touche enfin à son rêve. A 25 ans, l’arrière de la Goizeko Izarra jouera dès janvier prochain parmi l’Élite-Pro aux côtés des meilleurs pelotari. Tel en a décidé la commission main nue de la Fédération française de pelote basque (FFPB) fin septembre. Parmi les quatre dossiers présentés, seuls ceux Bixente Çubiat et de l’arrière de Biarritz Jon Iturbe ont été retenus. Les demandes de Peio Tellier et Sylvain Dufourg ont été refusées alors que, de son côté, Jean-Philippe Bénesse est reclassé chez les amateurs. “On veut donner leur chance aux jeunes, c’est eux l’avenir de la pelote. Ils ont une belle marge de progression”, commente le président de la commission, Pascal Harotçarène. Bixente Çubiat, habitué aux joutes de la 1re série, peut savourer de voir ses efforts récompensés : “Je suis très content de passer pro. Depuis longtemps, je vois que je peux faire quelque chose alors je me suis mis dans la tête que je pouvais y arriver”.

Pilotari depuis l’âge de 6 ans, Bixente Çubiat est aussi à l’aise sur la kantxa en tête-à-tête que par équipe. En 2011, il remporte le titre de champion de France junior en tête-à-tête, puis en 2013 en Uruguay, il partage avec Peio Larralde le titre de champion du monde des moins de 22 ans en individuel en trinquet. “Il a réellement franchi un palier lors de ces championnats du monde. C’est un garçon très sérieux à l’entraînement avec une très solide expérience en amateurs. Il a sa place en pro”, constate Serge Mayté, co-président de la Goizeko Izarra.

Progresser, encore et toujours

Samedi soir dernier, en finale du tournoi Esku Pilota Classic de Macaye en joko berri, associé à Philippe Bielle, Bixente Çubiat a été battu par la paire Amulet-Elgart 40 à 26. Dans cette finale, l’arrière garaztar au gabarit imposant a pu montrer toutes ses qualités. Une bonne faculté à tenir l’échange du fond avec une droite fluide et une certaine capacité à terminer les points en tranchant les pelotes malgré une gauche un peu plus faible. “Je vais devoir jouer plus costaud au niveau au-dessus et être bien préparé. Il va me falloir beaucoup d’entraînement physique, au minimum deux à trois fois par semaine, sinon je suis un peu lourd”, reconnaît Bixente Çubiat, agriculteur à Béhorléguy en dehors des kantxa.

Le récent finaliste lors de la Coupe des chasseurs dans son trinquet à Saint-Jean-Pied-de-Port fin octobre est désormais tourné vers le championnat de France en tête-à-tête qui débutera en janvier. “Bien figurer dans ce tournoi est le premier gros objectif de ma carrière en pro”, admet le pensionnaire de la Goizeko Izarra, pressé d’en découdre avec les cadors du circuit. “C’est en affrontant les meilleurs et en jouant aux côtés des meilleurs qu’il devrait voir encore son niveau progresser”, pense Serge Mayté.

Simple dans son jeu et humble dans la vie, Bixente Çubiat s’attend désormais à passer dans une autre dimension en évoluant auprès des joueurs talentueux de sa génération comme Mathieu Ospital – issu du même club que lui – Peio Guichandut, Peio Larralde, Mikaël Palomes, Battitt Ducassou ou encore son compère néo-pro Jon Iturbe. Il sait aussi qu’il peut désormais participer et tenter de remporter les plus grands tournois. “Les Masters de Bayonne me font rêver en premier évidemment mais je pense aussi à remporter tous les autres tournois prestigieux”, confie l’air malicieux, le jeune arrière aux portes d’un nouveau monde.