Caroline MALCZUK

Meurtre à Ustaritz : le principal suspect va être mis en examen

L'homme arrêté et soupçonné du meurtre d'une jeune femme enceinte à Ustaritz va être mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de la République.

Le commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Pau et le procureur de la République adjoint, Marc Mariée ont refait un point ce mardi après midi. ©Isabelle MIQUELESTORENA
Le commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Pau et le procureur de la République adjoint, Marc Mariée ont refait un point ce mardi après midi. ©Isabelle MIQUELESTORENA

À l’issue de 48 heures de garde à vue, le principal suspect dans l’affaire du meurtre de la jeune femme enceinte à Ustaritz a été déféré. "Nous avons ouvert une information judiciaire, saisi un juge d’instruction en vue de sa mise en examen et saisi le juge des libertés et de la détention pour fin de placement en détention provisoire" a indiqué ce mardi 19 septembre après-midi Marc Mariée, procureur de la République adjoint, au palais de justice de Bayonne.

L’homme de 38 ans interpellé dimanche à Boucau "n’a pas contesté sa participation aux faits" a précisé Marc Mariée. "Il a agi seul." La victime, une jeune femme de 23 ans enceinte de huit mois, avait été découverte inerte, ligotée et bâillonnée dans une maison d’Ustaritz, située sur le chemin Sainte-Barbe. Des lésions traumatiques à la tête, une fracture du nez et un décès par asphyxie avaient été constaté suite à l’autopsie. La victime a également été violée.

L'enquête n'est pas terminée

Le suspect, dont les traces biologiques avaient été retrouvées sur place, est mis en examen pour homicide volontaire et viol. Avec "circonstance aggravante" car ces crimes ont été commis sur "une personne en état vulnérable au regard de son état de grossesse" a précisé l’adjoint au procureur de la République de Bayonne. Pour cela, "il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité".

L’enquête se poursuit et des questions restent en suspens. "Beaucoup de choses sont encore à vérifier" a voulu souligner le commandant de la section de recherche de la gendarmerie de Pau, M.Lesaffre. "Cela prendra encore du temps." Concernant les troubles psychiatriques du mis en examen, la question est de "savoir si cette pathologie peut avoir une influence sur son comportement" s'interroge Marc Mariée. Quant à qualifier le crime de "double meurtre", il a indiqué : "Pour le droit pénal, un être vivant doit, par définition, être né."

Un appel à la mobilisation

À Ustaritz, il va sans dire que la population a été émue par ce crime. Un groupe d'habitants, Kutun, appelle à une mobilisation dans la commune ce vendredi, à 19 heures, place d'Arruntza.