"Aujourd’hui je quitte Les Républicains par manque de transparence et de concertation. La politique en 2017 c’est différent", a indiqué Peyuco Duhart, maire de Saint-Jean-de-Luz et premier vice-président de la Communauté d’agglomération Pays Basque, dans un tweet hier. Dans un courrier envoyé le même jour au secrétaire départemental des Républicains, Nicolas Patriarche, l’élu s’est exprimé en détails.
Peyuco Duhart regrette avoir appris "par voie de presse" la composition de la liste investie par Les Républicains pour les élections sénatoriales. Le conseiller départemental Max Brisson avait été choisi par Paris en juin pour représenter les Pyrénées-Atlantiques. Peyuco Duhart critique : "Une nouvelle fois, un choix politique important est imposé aux adhérents et aux élus de notre territoire, sans aucune consultation ni concertation préalable. "C’est une commission nationale qui décide des investitures, ce ne sont pas les adhérents, et c’est comme ça", a réagi Nicolas Patriarche.
L’ambition du maire de Saint-Jean-de-Luz de briguer un mandat national est bien connue. Après avoir été écarté des élections législatives au profit de Maider Arosteguy par la Commission nationale Les Républicains, Peyuco Duhart avait forcément le Palais Bourbon en vue. Mais Nicolas Patriarche dit n’avoir jamais reçu de candidature officielle de l’édile même s’il fait partie des noms qu’il a transmis pour le scrutin de septembre. "Paris a fait son choix", tranche-t-il.
Une envie de longue date
En 2011 déjà, Peyuco Duhart avait présenté une liste à droite avec les béarnais Bernard Dupont et Charles Pélanne pour les élections sénatoriales sans attendre l'investiture de son parti. Mais c'est le maire de Biriatou, Michel Hiriart, qui avait finalement été choisi par l'UMP. Pour l’instant, l’édile n’a pas confirmé se présenter au scrutin cette année bien qu’il ait pris les devants d'une radiation. Son ex parti avait prévenu : toute liste venant de la droite présente face à celle de Max Brisson serait dissidente. Nicolas Patriarche veut se rassurer : "On n'en est pas à la dissidence. C’est un retrait." La rédaction de MEDIABASK a tenté de le joindre par téléphone, sans succès.
Peyuco Duhart veut aussi replacer sa démission dans un contexte plus générale. Rappelant "la défaite présidentielle et l’échec cinglant des législatives", il considère le parti incapable de "tirer les enseignements des revers subis et à proposer une offre politique convaincante". Il dit alors avoir pris sa décision "dans un souci d’honnêteté et de cohérence". Maire de Saint-Jean-de-Luz depuis 15 ans, membre de l’UMP depuis 2002, il assure que c’est un choix "difficile" mais "nécessaire afin de continuer à porter [ses] valeurs et [ses] convictions dans le cadre de [ses] mandats locaux".
Aujourd'hui je quitte #lesrepublicains par manque de transparence et de concertation La politique en 2017 c'est différent
— Peyuco Duhart (@PeyucoDuhart) 18 juillet 2017
