Virginie Bhat

'Notre corps, c'est notre choix'

Alors qu’un rosaire avec SOS Tout-Petits était organisé place du Réduit, à Bayonne, samedi, contre l’avortement, plus d’une centaine de personnes s’était rassemblée pour rappeler les réalités des intégrismes.

Plus d'une centaine de personnes s'est rassemblée pour marquer leur opposition au message du rosaire de SOS Tout-petits… ©Aurore Lucas
Plus d'une centaine de personnes s'est rassemblée pour marquer leur opposition au message du rosaire de SOS Tout-petits… ©Aurore Lucas

Samedi après-midi, place du Réduit à Bayonne, ils étaient un peu plus d’une centaine de personnes à répondre à l’appel de la contre-manifestation lancé par le Planning familial, le groupes féministes du Pays Basque, Zutik, le PAF, Emaztek Diote ainsi que les Bascos. 

Face à eux, dans la prière, un petit groupe de dix autres personnes de SOS Tout-Petits qui, dans un rosaire, voulait alerter l’opinion publique pour "la défense de la vie" ou, autrement dit, contre l’avortement. Le rosaire avait été annoncé sur le site du diocèse de Bayonne.

Entre les deux groupes, un cordon de CRS a veillé au maintien de l’ordre. Mais de désordre, il n’y en eut pas. Aux prières, la centaine de manifestants a répondu par une ambiance musicale.

"Sachant qui ils étaient, nous ne voulions pas leur faire de publicité", commente Marie Pérès, porte parole Planning Familial 64-Pays Basque, qui se félicite de la mobilisation face à ce type de manifestion anti-IVG. "Ça fait peur mais nous arrivons à mobiliser les gens" face à ces discours. 

Quelques mots ont été prononcés par lesquels les intégrismes religieux et d’extrême droite ont été dénoncés dans un diocèse où "l'évêque couvre des prêtres pédophiles."

Et d'évoquer les réseaux catholiques intégristes au Pays Basque, soutenus par l'extrême droite, qui désinforment "volontairement les femmes, et souvent les plus jeunes, sur la contraception et l’avortement, pour culpabiliser gays, lesbiennes, bi, trans et intersexes".

Les associations s'oppposent à ces idées qui "semblent archaïques à la plupart d’entre nous, mais nous ne sous-estimons pas leur dangerosité. Des groupes extrémistes veulent dicter notre façon d’être et nier notre liberté ? Non ! Notre corps, c'est notre choix !"