Caroline MALCZUK

Les acteurs du tourisme expriment leurs inquiétudes

Lors d’une table ronde, organisée hier à l’espace Océan d’Anglet, une dizaine d’acteurs du tourisme ont expliqué leurs inquiétudes au candidat à la présidentielle, François Fillon.

François Fillon a commencé son déplacement au Pays Basque en venant parler tourisme, à Anglet. ©Caroline MALCZUK
François Fillon a commencé son déplacement au Pays Basque en venant parler tourisme, à Anglet. ©Caroline MALCZUK

François Fillon a débuté sa journée au Pays Basque à Anglet, entouré de ses fidèles de la première heure, Claude Olive et Maider Arosteguy. Mais aussi de Peyuco Duhart et de Max Brisson. Une table ronde était organisée à l’espace Océan d’Anglet, sous l'oeil d'une trentaine de journalistes, avec une dizaine d’acteurs du tourisme. Ils ont profité de la venue du candidat de la droite et du centre à la présidentielle pour faire part de leurs inquiétudes quant à l’avenir du secteur dans la région.

Le président de l’office de tourisme de Bayonne, un hôtelier sur la commune d’Anglet mais aussi le maire de Bidart ont soulevé plusieurs problèmes. Comme la concurrence déloyale que représente pour eux l’économie collaborative, prenant pour exemple le site Airbnb. Mais la question de la sécurité a aussi été mise sur la table ronde, alors que l’Etat français reste en état d’urgence, les grands évènements dans la région étant "impactés par le terrorisme". Ils ont également exprimé un trop d’obligations, de contraintes et de charges selon eux. Le président du comité départemental de tourisme Max Brisson a souligné : "Ce sont les grands chantiers du prochain Président de la république."

Pour que l’Etat français soit la première puissance touristique du monde, ce que viserait François Fillon s’il était élu, il faudrait plusieurs conditions selon lui. La sécurité déjà, avec des "efforts plus importants" à faire dans ce sens. Mais aussi "plus de souplesse dans les contrats de travail". A l’inquiétude de la concurrence déloyale, il répond par la fiscalisation de l’économie collaborative. Et concernant la loi NOTRe, lui souhaiterait donner "beaucoup de libertés aux territoires pour qu’ils s’organisent", notamment pour le tourisme. Enfin, s’agissant de la formation, François Fillon veut développer l’alternance, qu’il pense particulièrement bien adaptée aux métiers du tourisme. En conclusion, il a souhaité mettre en avant les "traditions" et l’ "authenticité" du Pays Basque. 

S'il était ouvert à répondre aux inquiétudes des acteurs du tourisme, François Fillon l'était moins pour répondre aux questions des journalistes. Le candidat est arrivé aussi vite qu'il est reparti à l'espace Océan. Ne laissant aucune chance à la presse présente pour tendre le micro ou sortir le stylo. Mais quand l'opportunité s'est présentée de poser une question sur le désarmement total d'ETA, le 8 avril prochain, le visage de François Fillon s'est fermé : "Je ne suis pas venu pour parler de ça." Maider Arosteguy et Claude Olive étaient aussi visiblement trop pressés pour s'exprimer sur une actualité pourtant plus proche sur le calendrier que le premier tour de la présidentielle.