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Cambo : casseroles et jets d'œufs pour Fillon

Une quarantaine de manifestants ont accueilli le candidat LR avec des œufs et des casseroles, demandant la libération des prisonniers basques. 

François Fillon a évité de peu un oeuf lancé par des manifestants à Cambo. © Bob EDME
François Fillon a évité de peu un oeuf lancé par des manifestants à Cambo. © Bob EDME

Le candidat LR était à Cambo ce matin pour visiter une ferme de producteurs de piments d'Espelette. Une quarantaine de personnes l'attendaient avec des casseroles à l'appel d'élus abertzale de Cambo. Des œufs ont également volé.

"Fillon en prison", scandaient les manifestants, refusant de reculer devant les gendarmes : "Si vous êtes là, arrêtez-le. C'est lui le délinquant". "Liberté pour les prisonniers basques, Amnistia-Askatasuna", disait également une banderole. La veille, François Fillon avait réfusé de s'exprimer sur le désarmement d'ETA. 

"Désolé de ce comité d'accueil. C'est anti-démocratique. Plus ils manifestent, plus les Français me soutiennent. Qu'ils continuent", a-t-il déclaré aux exploitants. Le maire d'Anglet Claude Olive, la candidate LR sur la 6e circonscription Maider Arosteguy et Vincent Bru, le maire de Cambo, accompagnaient le candidat. "Ne m'offrez pas de piments, sinon il va falloir déclarer leur valeur", a-t-il enfin ironisé avant de quitter les lieux sous de nouveaux jets d'œufs. 

Une allusion à la polémique autour des costumes de luxe offerts en février par l’avocat et pilier des réseaux de la "Françafrique" Robert Bourgi, d’une valeur de 13.000 euros et qu’il a finalement "rendus", et de deux montres de plus de 10.000 euros chacune dont l’une lui a été donnée en cadeau "absolument désintéressé" en 2009, tandis qu’il était Premier ministre, par un homme d’affaires italo-suisse, Pablo Victor Dana.