Mediabask

Peyuco Duhart ne veut pas d'une hausse de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires

Si Peyuco Duhart, maire de Saint-Jean-de-Luz, ne rejette pas l’idée d’une hausse maîtrisée et lissée de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, une brusque majoration à 60% serait simplement confiscatoire.

Peyuco Duhart écarte la proposition d'un hausse de 60% de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. ©DR
Peyuco Duhart écarte la proposition d'un hausse de 60% de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. ©DR

Après que le groupe Herri Berri a proposé une hausse de 60% de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires à Saint-Jean-de-Luz, Peyuco Duhart a pris sa plume à l’attention de tous les conseillers municipaux pour éclaircir sa position sur la question. Une hausse brutale de 60% serait tout simplement confiscatoire aux yeux de l’édile.

Une telle majoration proposée par Herri Berri n’est pas à l’ordre du jour. Et ce n’est pas pour y échapper que le conseil municipal a été reporté du 17 février au 10 mars prochain affirme Peyuco Duhart. Les communes qui veulent sauter le pas doivent en effet le faire avant le 28 février. 

D’ailleurs au cours du prochain conseil où les orientations budgétaires seront débattues, le maire proposera le maintien de la majoration de 20%, déjà votée à l’unanimité en 2015. Une majoration qui a permis de compenser la baisse de dotation de l’Etat. Et c’est la seule raison pour laquelle la commune avait adopté cette mesure.

Pour autant, le maire n’écarte pas "l’idée d’une hausse maîtrisée et lissée de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires dans les prochaines années".

Impacts sur la ville

"Bien que minoritaires, les résidences secondaires contribuent déjà aujourd’hui à plus de 50% du produit fiscal luzien et ce, pour des services publics dont elles ne sont pas, par définition, les principales utilisatrices", rappelle Peyuco Duhat dans sa missive. Et d’insister sur l’impact qu’aurait une telle mesure sur l’économie de la ville : "Une ponction fiscale d’1,4 million d’euros supplémentaires en 2017 ne peut s’effectuer sans dommages collatéraux."

Pour le maire, une majoration de 60% n’incitera en rien les propriétaires de résidences secondaires de mettre en location annuelle leurs biens. Il préfère s’appuyer sur une politique "du logement, globale, cohérente et équilibrée". Une politique qui pour l’édile porte ses fruits puisque "Saint-Jean-de-Luz est une des rares communes du Pays Basque à respecter ses obligations".

A la clef, 18,5% de logements sociaux, 500 nouveaux habitants, un taux de résidences principales en augmentation constante (54,3% en 2013 contre 56,2% en 2016), plus de pénalité pour carence SRU depuis 2010. Cerise sur le gâteau : "la fiscalité des Luziens reste une des plus faibles du département et la dette communale est en diminution constante depuis 2014".