Caroline MALCZUK

Carte scolaire 2017 : une dotation historique et des inquiétudes

Le comité technique, qui doit décider des ouvertures et fermetures de classe pour la rentrée de septembre 2017, s’est réuni ce vendredi 3 février, à Pau. Malgré une dotation positive, quelques inquiétudes persistent chez le syndicat SNUipp-FSU.

Les premiers chiffres suggérés pour la carte scolaire 2017 ont été discutés en comité technique. © Isabelle Miquelestorena
Les premiers chiffres suggérés pour la carte scolaire 2017 ont été discutés en comité technique. © Isabelle Miquelestorena

Une bonne nouvelle, avant tout. Une dotation historique de onze nouveaux postes. Elle était quasi nulle ces quatre dernières années. L’inspecteur académique, Pierre Barrière, se réjouit : "Il y a plus d’ouvertures que de fermetures" dans la carte scolaire proposée pour la prochaine rentrée.

Mais cela reste insuffisant, selon le syndicat SNUipp-FSU, pour compenser les suppressions lourdes connues sous la présidence de Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012. "On souligne les efforts. Mais ils restent insuffisants et trop tardifs", commente Cécile Senderain, représentante du Pays Basque, qui espère d’autres dotations avec les futures cartes scolaires.

Au préalable du comité technique de ce matin, au vu des premiers chiffres communiqués sur la carte scolaire, le syndicat s’inquiétait aussi des "seuils qui restent au-dessus de la convention avec l’Office public de la langue basque [OPLB]" pour les écoles bilingues basques d’Hasparren, Malégarie, Biriatou. Une réunion de concertation a eu lieu avec l’OPLB lundi.

Pierre Barrière affirme que l’Académie continue dans une "démarche volontariste" avec l’ouverture concertée de six nouveaux postes en basque. Mais il s’inquiète de ressources humaines "assez faibles" dans cette section. Seulement quinze personnes sont inscrites au Concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) pour les douze postes offerts.

Effectifs trop élevés en maternelle

Autre point noir, selon le SNUipp-FSU, "on continue de penser qu’en maternelle, on reste avec des effectifs trop élevés", souligne Cécile Senderain, qui prend en exemple le secteur de Bayonne. Mais elle avoue d’un autre côté que "quelques petites concessions" ont été faites par l’académie entre le groupe de travail d’hier et le comité technique de ce matin.

Exemples : la fermeture révisable de l’école de Moncayolle est annulée, celle de l’école de Sainte-Engrâce n’est plus suggérée à partir de sept élèves attendus mais à partir de six, et des demi-postes seraient fermés au lieu de postes entiers.

Concernant les effectifs dans les écoles en Soule, l’inspecteur académique continue d’encourager les Regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI). Celui de Laguinge-Restoue/ Licq-Athérey est toujours en danger. "Il faut tout faire pour qu’il ne ferme pas." A la rentrée prochaine, il suggère que les écoliers de Sainte-Engrâce et les CM1/CM2 de Larrau le rejoignent. "Il faut voir la réalité en face. Sur l’ensemble de la Soule, c’est 50 élèves qui disparaissent chaque année."

Ces chiffres et suggestions sont loin d’être définitifs. Ils seront de nouveau discutés lors du Conseil départemental de l’Education nationale, le 13 février prochain.