Ximun Larre

Ils ont répondu présent à Bayonne en faveur de la paix

VIDEO - Environ 4 000 personnes sont venues apporter leur soutien, aujourd'hui à Bayonne, aux cinq personnes arrêtées à Louhossoa. Avec un mot d'ordre : réclamer leur libération et poursuivre le processus de paix.

Le rendez-vous était donné à 16 heures Place des Basques. Et ils ont été près de 4 000 à s'être déplacés pour manifester en faveur des cinq personnes arrêtées hier à Louhossoa. Elus, acteurs sociaux, économiques ou simples citoyens, rassemblés derrière une banderole où l'on pouvait lire : "Bakearen alde – Liberté pour les artisans de la paix".

Une dizaine de tracteurs ouvraient la route, pour montrer le soutien du monde agricole. Derrière, parmi les élus, étaient présents entre autres, le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, Max Brisson, l'élue écologiste Alice Leiciagueçahar, les socialistes Colette Capdevielle, Sylviane Alaux, Frédérique Espagnac, Kotte Ecenarro, Marie-Christine Aragon, les élus abertzale Daniel Olçomendy, Jean-Claude Iriart, Peio Etcheverry-Ainchiart et Maddalen Iriarte.

Des acteurs socio-économiques également, comme Michel Larralde secrétaire général CFDT-Pays Basque, Ainhoa Etxaide et Eñaut Aramendi de LAB, Adolfo Muñoz d'ELA, Panpi Sainte-Marie secrétaire général d'ELB, Christophe Desprez, président de la Ligue des droits de l'Homme au Pays Basque Nord ou Jon Palais le militant de Bizi !.

La foule a cheminé vers l'esplanade Roland Barthes en entonnant régulièrement le même slogan : "libération pour les personnes arrêtées !". Sur l'esplanade, Anaiz Funosas la porte-parole de Bake Bidea prenant la parole pour un message teinté d'espoir. Après avoir remercié toutes les personnes présentes, les noms des cinq personnes arrêtées hier ont été longuement applaudis par la foule, un par un : Béatrice Molle-Haran, Michel Bergougnian, Michel Berhocoirigoin, Stéphane Etchegaray et Jean-Noël Etcheverry.

Nouvelle partie

Dans son message, la porte-parole de Bake Bidea a clairement rappelé "qu'il ne s'agissait pas d'une opération contre ETA, mais pour empêcher la société civile de faire avancer le processus de paix". Et s'adressant aux Etats français et espagnol : "non, vous n'avez pas le droit de nous enlever le droit à réaliser ce processus de paix". Avant d'ajouter que "pour chaque personne arrêtée désormais des dizaines prendraient le relai pour faire avancer ce processus".

Elle voit dans les évènements de ces dernières 24 heures "le début d'une nouvelle partie, où tous les acteurs du Pays Basque Nord ont les cartes en main". Dès ce lundi 19 décembre à Bayonne, élus et acteurs socio-économiques du Pays Basque Nord sont appelés à se rencontrer à Bayonne, "pour continuer à travailler dans le sens du processus de paix", a ajouté Anaiz Funosas.