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Soupçons de favoritisme : la Safer plaide pour un problème technique

Dans un communiqué, la Safer a donné ses explications dans l'affaire de l'achat de terres agricoles par Jean-François Lasserre, à Came.

L'affaire porte sur l'achat de 20 ha à Came. © CG64
L'affaire porte sur l'achat de 20 ha à Came. © CG64

La Safer affirme qu’un problème informatique serait à l’origine du manque de communication avec les syndicats concernant l’achat de terres agricoles par Jean-François Lasserre, à Came. La Société d’aménagement foncier et d’établissement rural a répondu ainsi aux critiques du syndicat ELB.

Le syndicat reprochait l’absence d’information concernant cette vente. Ce qui aurait empêché à des candidats de se positionner pour une préemption éventuelle de ces terres par la Safer. "Les services ont expliqué lors d’un comité technique le dysfonctionnement informatique qui a nui à la volonté de transparence qui conduit traditionnellement la Safer, au Pays Basque comme partout dans son territoire d’action, à diffuser l’ensemble des informations reçues des notaires", a réagi Jean-Claude Saint Jean, le président du comité technique, dans un communiqué. L’information avait bien été transmise, en revanche, aux collectivités à travers un outil spécifique.

"Sur le dossier de Came, l’acquéreur a-t-il usé d’un passe -droit particulier…au seul prétexte de porter un nom connu au-delà de la commune de CAME ? Certainement pas !", s’exclame J.-C Saint Jean évoquant le lien de parenté entre Jean-François Lasserre et le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques. Il assure que l’acheteur a respecté la loi.

Il rappelle ensuite que cette vente date de cet hiver et que depuis le sujet a été traité dans un comité technique basque. Tous les membres, y compris ELB, se seraient mis d’accord pour que "dès qu’un questionnement ou un doute se fait jour", ils prennent contact avec les services de la Safer. En conséquence, le président se demande : "Qui a donc intérêt à surtout ne pas interroger la Safer alors que la rumeur devrait spontanément les y conduire ? Pour quel objectif ? Et à faire, plus de six mois après une vente, une communication par voie de presse ?"

Quant à la demande formulée par ELB pour que J.-F Lasserre propose une partie de ce foncier à des paysans souhaitant s’installer ou à des petites fermes alentours, l’intéressé répond : "Je vais recevoir une jeune femme samedi [le 23 juillet, ndlr.] ; je ne sais pas ce que cela va donner".