Ximun Larre

Bake Bidea mise sur le droit

Un an après la conférence organisée à l'Assemblée nationale, Bake Bidea propose de faire un point sur le processus de paix, les 10 et 11 juin à Bayonne.

La conférence de presse de Bake Bidea eu lieu à la Maison de l'avocat à Bayonne (BAKE BIDEA)
La conférence de presse de Bake Bidea eu lieu à la Maison de l'avocat à Bayonne (BAKE BIDEA)

Un an, jour pour jour, après la conférence organisée à l'Assemblée nationale, Bake Bidea souhaite faire un état des lieux. Face aux blocages politiques, le mouvement civil dont l'objet est d'impulser et faire connaître le processus de paix, cherche à utiliser le droit pour faire évoluer la situation et sensibiliser ainsi l'opinion publique. 

Bake Bidea propose ainsi une réunion publique à la Maison de l'avocat de Bayonne, le vendredi 10 juin, à 19h30. Le lendemain, lors d'une réunion privée, des juristes se pencheront sur les enjeux actuels du processus engagé en 2011, avec la conférence d'Aiete.

Choisir la Maison de l'Avocat est une initiative "plus que symbolique" pour la bâtonnière Isabelle Duguet. Louis Joinet, juriste et acteur d'autres processus de paix, et Serge Portelli, président de chambre près la Cour d'appel de Versailles accompagneront Anaiz Funosas, la présidente de Bake Bidea lors de la réunion publique.

Groupe de juristes

"Notre 'arme' principale est l'utilisation du droit", explique Xantiana Cachenaut avocate au barreau de Bayonne. Cette dernière fait partie du groupe de quatre juristes qui s'est constitué avec la volonté de mettre son savoir-faire juridique au service du processus de paix. Serge Portelli, le magistrat Philippe Tessier et l'avocate Pauline Basurco complètent ce groupe de travail.

Ils rendront compte de la réalité du processus de paix, d'abord dans les milieux juridiques. "La connaissance de ces enjeux dépasse rarement un cercle restreint de magistrats dans l'Hexagone. Certains peuvent avoir une idée incomplète du processus et penser que cela ne concerne que des militants ou des familles de prisonniers", insiste Xantiana Cachenaut. L'objectif est également de travailler sur la situation des prisonniers basques et la question du respect de leurs droits.

Autour de ce groupe, gravitent d'autres personnalités, parfois déjà impliquées comme l'universitaire Jean-Pierre Massias, ou récemment contactées comme Martine Herzog Evans, spécialisée en droit de l'exécution des peines.

Isabelle Duguet souligne pour sa part la qualité des juristes impliqués et trouverait "dommage que le barreau de Bayonne ne se mobilise pas". Pour Anaiz Funosas, "plus il y aura de juristes impliqués, plus il sera difficile aux Etats de justifier leur non-engagement". Manière de dire que, tôt ou tard, la balle sera forcément du côté des politiques.