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Etxerat se réjouit des déclarations de Christiane Taubira

L'association des familles de détenus Etxerat salue les déclarations réalisées par la garde des Sceaux le 2 septembre, mais attend des actes.

Parents de détenus pendant une mobilisation. (ARGAZKI PRESS)
Parents de détenus pendant une mobilisation. (ARGAZKI PRESS)

Dans un communiqué l’association des familles des détenus basques Etxerat considère que les déclarations réalisées le 2 septembre par Christiane Taubira "représentent une avancée extrêmement positive, notamment parce que c’est la première fois qu’un ministre de la Justice reconnaît publiquement les violations de droit que représente la dispersion". Cette réaction intervient à la suite de déclarations faites par la garde des Sceaux devant la presse, mercredi 2 septembre à Paris, après sa rencontre avec son homologue espagnol.

L’association reste tout de même prudente : "nous tenons à souligner que nous n’avons jusqu’ici obtenu que des paroles, qu’aucun acte allant dans le sens du respect des droits n’est venu appuyer".

Alors que la ministre évoque la présence de six détenus basques dans la prison de Mont-de-Marsan, Etxerat veut rectifier l’information : "seuls deux prisonniers politiques basques se trouvent actuellement à Mont-de-Marsan : Ruben Rivero et Xabier Aranburu, transférés le 20 août dernier. Le chiffre donné par Mme Taubira concerne donc certainement la prison de Lannemezan."

L’association constate qu’aucun rapprochement n’a été réalisé, et que si certains mouvements ont concerné la prison de Mont-de-Marsan, "ils ont toujours eu lieu dans le cadre des transferts 'ordinaires', très fréquents dans le cadre de la politique de dispersion". Elle fait référence à l’éloignement des détenus basques les uns des autres. Ainsi, les 96 militants basques se trouvant sur le territoire français sont incarcérés dans plus de 25 prisons.

Et d’insister : "Nous rappelons également que de graves violations de droits ont lieu régulièrement dans les prisons françaises. Parmi les plus graves, la décision de la justice française de maintenir Ibon Fernandez Iradi, atteint d’une sclérose en plaques, derrière les barreaux, ou de refuser systématiquement toutes les demandes de conditionnelle."