Charlotte Dalmont

La Vallée des Aldudes se bat pour garder sa Poste

Les maires de la Vallée des Aldudes se battent pour maintenir le tri postal à Saint-Étienne-de-Baïgorry. Dimanche 22 mars, une consultation populaire était organisée. La majorité des habitants ont répondu oui au maintien. 

La consultation a remporté 98% de oui - © Isabelle Miquelestorena
La consultation a remporté 98% de oui - © Isabelle Miquelestorena

Le oui l'a emporté à 98 %. La consultation populaire organisée par les maires de la Vallée des Aldudes, dimanche 22 mars, a remporté un franc succès. Près de 62 % des habitants inscrits sur les listes électorales se sont déplacés. Le sujet ? Le maintien du tri postal à Saint-Étienne-de-Baïgorry. A la question : "Etes-vous favorable au maintien du centre de tri de La Poste et de ses sept facteurs ?", les habitants ont donc répondu oui.

Depuis le printemps dernier, les élus sont mobilisés pour maintenir le centre de tri menacé de transfert à Saint-Jean-Pied-de-Port. La cause de ce déménagement serait liée à un problème de sécurité du bâtiment, qui ne serait pas adapté. Une "excuse" selon les maires de Saint-Étienne-de-Baïgorry, Urepel, Banca et Aldude. "Nous avions trouvé un local pour installer La Poste que nous aurions refait à nos frais", souligne Jean-Michel Coscarat, maire de Baïgorry.

Le maire de Banca, Michel Oçafrain, va plus loin : "Le problème de sécurité n'est qu'un faux prétexte car le local de Saint-Jean-Pied-de-Port est plus vieux et vétuste que celui de Baïgorry". Selon ce dernier, une charte a même été signée pour trois ans (2014-2016) entre les élus et La Poste, pour que La Poste garde un maillage postal. A ce titre, cette dernière reçoit 170 millions d'euros par an. "La Poste doit continuer son engagement de présence", affirme le maire de Banca.

"Stopper l'hémorragie"

Suite aux résultats de la consultation, les quatre maires ont l'intention de saisir la Commission départementale de la présence postale pour "renouer un dialogue qui n'existe plus entre les élus locaux et les responsables de La Poste", annonce Michel Ernaga, maire d'Urepel. "On n'est pas prêt de lâcher le morceau", lance Michel Oçafrain.

Et les commerçants non plus. Plusieurs chefs d'entreprises ont pris la parole pour exprimer leur mécontentement et souligner qu'il y a "une vraie dynamique au sein de la Vallée" et qu'ils utilisent les services de La Poste "tous les jours". Un autre s'inquiète également : "Je reçois mon courrier à 11h30 et la levée est à 13h. Si le centre de tri est transféré à Saint-Jean-Pied-de-Port cela risque de se détériorer. Il faut stopper l'hémorragie.

Si les négociations avec La Poste n'aboutissent pas pour le maintien du centre de tri, les maires envisagent déjà les "conséquences" qui pourraient en découler comme la fermeture de comptes personnels de la Banque postale par les habitants de la Vallée.