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Une partie du Gouvernement catalan est en exil en Belgique

Mais Carles Puigdemont a affirmé qu'il n'était pas en Belgique pour demander l'asile politique lors de la conférence de presse donnée à Bruxelles, ce mardi 31 octobre.

Carles Puigdemont lors de la conférence de presse donnée ce vendredi à Bruxelles. (Capture d'écran)
Carles Puigdemont lors de la conférence de presse donnée ce vendredi à Bruxelles. (Capture d'écran)

La conférence de presse offerte par Carles Puigdemont, en exil à Bruxelles avec cinq de ses ministres, était très attendue. Le nombre de medias présents ce midi en témoignait. Le chef du gouvernement catalan était silencieux depuis lundi après avoir été destitué le vendredi 27 octobre dernier, du fait de l’application de l’article 155 de la Constitution espagnole. Lui et ses ministres sont poursuivis pour "rébellion, sédition, malversation et délits connexes". Carles Puigdemont s’est exprimé en catalan, en français et en espagnol. Retour sur son intervention en cinq points.

1. Deux en un. Le Gouvernement est désormais scindé en deux. Non pas politiquement, ni idéologiquement, mais géographiquement. Tandis qu’une moitié agira de Bruxelles, l’autre moitié le fera de Barcelone. Mais ils seront en contact permanent. L’exécutif catalan, contrairement à d'autres administrations, reste le gouvernement légitime de la Generalitat, malgré l’application de l’article 155.

2. Une offensive attendue. Carles Puigdemont a indiqué qu’il savait de plusieurs sources que l’État espagnol préparait "une offensive très agressive et sans précédent" contre les citoyens, les fonctionnaires et les membres du Gouvernement catalan. Ce dernier est contre le recours à la violence et à la répression envers la société catalane et veut continuer son combat pour l’indépendance de façon pacifique.

3. Le chemin sera long. "Préparez-vous à un long chemin." C’est en ces termes que Carles Puigdemont s’est adressé aux Catalans. En particulier à ceux qui soutiennent la République catalane déclarée indépendante par le Parlement vendredi dernier. Mais il veut croire qu’elle pourra un jour proche exister dans la normalité.

4. Les élections respectées. "Nous allons respecter le résultat des élections convoquées le 21 décembre." Carles Puigdemont a insisté sur ce point. Mariano Rajoy avait annoncé la tenue d’élections régionales anticipées dans moins de deux mois. Le Président a ensuite ouvertement demandé si le Premier ministre espagnol comptait également respecter les résultats, quels qu’ils soient.

5. L'asile politique, pas d'actualité. Contrairement à ce que disaient certaines rumeurs, Carles Puigdemont a affirmé qu’il n’était pas en Belgique "pour demander l’asile politique" mais pour "agir de façon plus libre, sans menaces". Il a souligné que la moitié du Gouvernement s’est installée à Bruxelles car la ville est "au coeur de l’Union Européenne". Même si, de fait, la Belgique est un des pays qui a le plus manifesté de la sympathie à l’égard de la Catalogne, il réitère : "Notre présence ici n’a rien à voir avec la politique belge."