Caroline MALCZUK

Couvoir de la Bidouze : une convocation qui dure

À l’heure qu’il est, les trois éleveurs de canard de Bidache sont peut-être toujours en train de répondre aux questions des gendarmes de La Bastide-Clairence. Pour Panpi Sainte-Marie, du syndicat ELB, c’est de "l’intimidation".

Les trois membres de la famille Lataillade étaient convoqués à la gendarmerie, cet après midi. ©Isabelle Miquelestorena
Les trois membres de la famille Lataillade étaient convoqués à la gendarmerie, cet après midi. ©Isabelle Miquelestorena

Grâce à l’adoption, ils avaient réussi, en juillet dernier, à sauver une partie de leurs canetons de l’éradication Elle était de mise pour la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans le cadre du vide sanitaire instauré lors de l’épisode de grippe aviaire. Convoqués à la gendarmerie de La Bastide-Clairence à partir de 14 h 30, les trois éleveurs du Couvoir de la Bidouze ont appris qu’ils devaient finalement rester au moins trois heures sur place.

La durée est "surprenante" pour Panpi Sainte-Marie, du syndicat ELB, "alors que les avocats d’office ont déjà été entendus dans le cadre de cette affaire". Selon lui, c’est de "l’intimidation" voire de "l’acharnement". Son syndicat ainsi que d'autres éleveurs sont sur place pour soutenir la famille. L'action d'ELB avait permis de sauver de l’abattage préventif des canards et des poules pondeuses de Domezain, Barcus et Gabat en avril dernier.

Panpi Sainte-Marie met en avant la bonne volonté des éleveurs du Couvoir de la Bidouze qui se sont soumis aux analyses des services sanitaires tous les quinze jours afin de prouver que leurs canetons étaient sains. "On ne va plus collaborer avec l’administration s’ils ne changent pas un peu d’état d’esprit, qu’ils ne sont pas un peu plus constructifs" menace Panpi Sainte-Marie. Qui dénonce la pression à coups de contrôles sur les trois membres de la famille Lataillade.

En attendant le recours

Il va plus loin dans son propos et reproche au directeur de la Direction départementale de la protection des population (DDPP) d’en faire une "affaire personnelle". Tout en se félicitant d’un autre côté de l’attitude "des consommateurs dans la société civile qui ont compris le combat". Il ajoute : "On sent qu’on n’est pas tout seuls dans cette affaire. C’est ça qui déplait à l’administration."

En attendant, le recours déposé par ELB contre la décision de la préfecture d’abattre les canards de Barcus, Domezain et Gabat ne sera pas étudié avant l’automne.