Caroline MALCZUK

Meurtre à Ustaritz : le suspect presenté au juge d'instruction

L’homme de 38 ans soupçonné du meurtre et du viol d’une femme enceinte à Ustaritz avait vu sa garde à vue prolongée. Il a été présenté au juge d’instruction ce mardi 19 septembre.

La maison ou la victime a été retrouvée se trouve sur le chemin Sainte-Barbe se trouve, entre Ustaritz et Bassussarry. © Aurore Lucas
La maison ou la victime a été retrouvée se trouve sur le chemin Sainte-Barbe se trouve, entre Ustaritz et Bassussarry. © Aurore Lucas

Le principal suspect du viol et du meurtre de l’étudiante de 23 ans, enceinte de huit mois, retrouvée sans vie le mercredi 13 septembre, répondait aux questions des enquêteurs de la Communauté de brigades d’Ustaritz depuis dimanche. Hier, lundi, sa garde à vue a été prolongée de 24 heures par le parquet de Bayonne. "Le suspect sera présenté au juge d’instruction fin de matinée", indiquait ce mardi matin Samuel Vuelta Simon, le procureur de la République. Son adjoint, Marc Mariée, tiendra un point de presse cet après-midi afin de communiquer sur les derniers éléments de l’affaire.

L’homme de 38 ans pourrait être mis en examen. Interpellé dimanche à Boucau, après une traque de deux jours et une course-poursuite, ses traces biologiques avaient été trouvées sur le lieu du crime, dans une maison d’Ustaritz. Ses précédentes condamnations pour vols et dégradations ont permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à lui. Mais "le suspect n’avait pas été condamné jusque-là pour des faits de nature sexuelle" avait précisé le procureur de la République dimanche. L’homme est suivi au niveau psychiatrique.

Des réactions

Au Pays Basque, plusieurs collectifs ont réagi suite à ce meurtre et viol. La Marche mondiale des femmes a organisé des rassemblements à Bilbo, Donostia, Iruñea et Gasteiz ce lundi.

L’association Paf!, située à Bayonne, a écrit "assez aux violences et crimes sexistes" dans un communiqué. Pour elle, "il s’agit là d’un problème de société dans laquelle la violence de genre perdure". Les membres de Zutik, le collectif féministe contre les violences sexistes, se sont dites "atterrées par la violence de ce crime". Mais veulent attendre d’avoir "de plus amples informations" avant d’organiser manifestation ou rassemblement. Pour elles, "il est essentiel d’éviter toute stigmatisation des personnes souffrant de maladies mentales".